Ce serait mentir de dire que nous connaissions les Dolomites avant Instagram. Il faudrait aussi dire que des Dolomites, on avait surtout vu 3 choses, le Lago di Braies, le Lago di Sorapis et les Tre Cime, et que c’était ces 3 endroits qui avaient suffi à nous donner envie de booker un avion pour partir passer quelques jours sur place. 

Alors voici nos conseils pour réussir votre trip dans les Dolomites ainsi que notre récit de cette aventure de 7 jours au cœur des montagnes italiennes.

Se rendre dans les Dolomites, avion & voiture ou voiture seulement

Pour vous rendre dans la zone des Dolomites, plusieurs options s’offrent à vous, la majorité des personnes prennent un avion, puis louent une voiture pour arpenter la zone très étendue des Dolomites.

Pour trouver un rapport qualité prix cohérent, il vaut mieux selon nous viser des aéroports ayant des tailles correctes, tels que Venise ou Vérone en Italie, ou bien encore Innsbruck en Autriche, qui se trouvent à entre 130 et 200kms de Ortisei, que l’on peut considérer comme le centre des Dolomites.

Vous pouvez également vous rendre dans les Dolomites directement avec votre véhicule, mais depuis la France, ça fait quand même une belle distance à parcourir (750 kms depuis Lyon, 615 depuis Nice), vous arriverez fatigués et pas forcément gagnants financièrement…

La seule vraie obligation selon nous pour profiter des Dolomites est d’avoir un véhicule, de location ou personnel, pour parcourir les centaines de kms d’un bout à l’autre de la zone des Dolomites. Il y a peut-être des bus, en tour de plusieurs jours voir même à la journée depuis Venise ou Innsbruck, mais franchement, ce n’est absolument pas la solution que l’on choisirait.

Si vous appréhendez d’utiliser un véhicule en montagne, sachez que les routes sont en très bon état, pas de « dirt road », des routes évidemment sinueuses par zones, voire très sinueuses parfois, mais pas de crainte à avoir, les routes sont agréables, même si nous étions sur place au printemps et que cette vérité se révèle peut être inexacte en plein hiver, période à laquelle les routes seront sans doute beaucoup moins praticables.

Location de voiture : évitez les mauvaises surprises…

Claudia lorsqu’elle travaille en France, a pour habitude de travailler avec l’entreprise Interent, moins connue que les majors du domaine, mais jusqu’alors toujours fiable. Lorsqu’elle a réservé un jeep Reneegade À 100€ pour 7 jours de location, nous aurions peut-être dû nous douter que cela poserait problème, surtout lorsque toute la concurrence affichait 350€ minimum. 

Mais on n’a pas vraiment réfléchi, alors qu’on a vu les commentaires désastreux sur la compagnie en question sur internet, mais on s’est dit qu’on passerait entre les mailles du filet, que les gens mettaient de la mauvaise volonté. 

On avait déjà réglé le problème de la carte bancaire puisque Claudia a pris il y a quelques mois une carte de crédit (credit inscrit sur la carte, et chiffres en relief) car ce format était le seul accepté par les compagnies de location de voiture en Afrique du sud (pas de carte de débit) donc on était presque confiants.

Scénario : nous arrivons à l’aéroport, nous avons lu qu’il y a sur place une navette gratuite qui nous emmène chez le loueur qui n’est pas à l’aéroport même mais à 2kms à la sortie, pas de problème, on utilise souvent ce moyen pour payer moins cher nos parkings à l’aéroport à Marseille notamment, parking lointain + navette = économies.

  • « Ou se trouve la navette svp ? » que je bégaye dans un anglais trop délaissé pour paraitre confortable. 
  • « Au niveau du grand château d’eau blanc, attendez, la navette passe toutes les 10 mns »

10 mns passent, 20 mns passent, un taxi nous dit que nous sommes au bon endroit, un chauffeur privé nous dit que nous devons aller vers la zone location de voiture, un gardien nous dit que nous sommes au mauvais endroit, et un couple nous dit qu’on leur a indiqué d’attendre sous le château d’eau à eux aussi.

Démerde-toi avec ça. Au bout de 25 mns je perds patience et contacte l’entreprise par téléphone, frais à ma charge évidemment, tombe sur leur centrale, ce n’est pas du tout au bon endroit, il faut repartir, traverser tout l’aéroport, monter descendre, remonter, sortir à droite, la navette passera là sur la route. 

On fait tout le chemin demandé et arrivons à l’extérieur à nouveau, pas de panneau, pas d’indication, on va attendre près de la route qu’un malentendu se présente… 10 mns plus tard, la navette débarque, jette nos sacs à l’arrière et démarre enfin vers le lieu d’entreposage des voitures. Doucement, la tension monte entre nous, je retiens dans ma gorge un « tu vois que quand c’est toi qui organise… » Qui n’aiderait absolument pas au débat, ABSOLUMENT PAS, retiens toi. 

A l’accueil, les gens devant nous sont énervés, pas le temps de comprendre c’est notre tour. Grand sourire, Bella ciao ciao, ok 100€ super, carte de crédit svp, je donne ma carte, « ah non ça c’est débit, il faut crédit », ok pas de problème, Claudia donne sa carte crédit « Ah non mais c’est à votre nom et sur la réservation vous avez mis Jeremy en conducteur ».

Tu la sens l’entourloupe? On lui explique c’est pareil, c’est Claudia qui va conduire pas de problème, on peut changer la résa si y’a besoin, « non mais ce n’est pas possible, c’est lui la résa c’est lui qui paye en crédit, si pas de crédit, il doit prendre l’assurance ». Combien l’assurance? 250€ en plus de la réservation initiale. 

Douche froide. On réfléchit, et en même temps on est bloqués, donc on oublie que c’était un bon plan, c’est juste une réservation, au moins on aura l’assurance tout risque, on paye on prend le jeep et lets go dolomites et on pourra prendre des photos canon de la voiture!

Notre voiture de location pendant notre roadtrip

« Ah oui mais on n’a pas la jeep, on a une fiat 500XL, c’est pareil, same but different », mais pourtant y’a une superbe jeep dehors là, la marron ? « Oui mais celle-là est réservée » ben on a réservé nous aussi et dans le mail on a demandé à avoir spécifiquement le jeep, « Oui mais non, c’est fiat 500XL ou alors vous pouvez prendre une citadine ». Inspire, Expire.

Nous n’avons pas eu de pb ensuite et aucun coup foireux au retour du genre frais de nettoyage etc, mais on ne vous recommande pas vraiment Interent, parce que imaginer payer 100€ et payer finalement 350, ça pique quoi qu’il arrive ensuite.  Petit conseil concernant l’utilisation de la voiture, faites très attention aux radars dans les villages, il y en a absolument partout qui se matérialisent par des grosses boites oranges assez visibles, ne gâchez pas vos vacances en roulant trop vite dans les petits villages.

Dormir dans les Dolomites, le camping et l’agriturismo comme alternatives pour contrer une offre assez onéreuse

Dormir dans les dolomites coute assez cher, car la région s’y prete bien. Les régions skiables sont souvent assez chères, les dolomites sont réputées en Italie et en Autriche et accueillent donc beaucoup de monde même en basse saison, et il n’y a pas vraiment de saison très basse pour les prix affichés dans les hotels. Il est difficile de donner un ordre de grandeur, mais compter 80€ par jour semble être un minimum pour un hotel classique avec chambre privée. Les prix peuvent ensuite monter très fort pour des chambres d’exception, comme celles du Seehof Nature Retreat par exemple.

Hotel Seehof Nature Retreat

Nous n’avons pas fait de camping, mais nous avons vu plusieurs blogs en parler, et il semblerait que les Dolomites disposent de plusieurs campings qui vous permettront de toujours trouver un point de chute sans avoir à parcourir des centaines de kms pour trouver où dormir.

Si vous voulez des infos sur le camping dans les Dolomites, vous pouvez lire et contacter Marelune du site girltrotter ou bien encore Laetitia du site eleusis-megara.

Par contre, nous avons testé une autre solution alternative qu’est l’agriturismo. Mot barbare ? Un peu, mais le principe est ultra simple, des familles d’agriculteurs de tous les types ont développé leur activité pour proposer également des logements, entre une chambre d’hotes et un hôtel finalement. Ces logements sont un peu moins chers, et sont surtout hyper authentiques au moins sur le papier, vous permettez à des agriculteurs de vivre un peu mieux, vous vivrez peut etre une aventure humaine spéciale, et avec un peu de chance comme nous (voir plus tard), vous pourrez gouter aux produits de la ferme, et tout ca pour le meme prix voir moins cher qu’un hôtel, y’a pas un bon plan là ?

Notre agriturismo Boton d’Oro

Bon, à voir les agriturismo disponibles sur ce site on devine quand même qu’il doit y avoir des abus et que certains gagnent sans doute plus par les logements que par l’agriculture, à vous donc de faire le tri, on vous recommande vivement Boton d’oro.

Budget, 1300€ pour 2 personnes et pour une semaine

Comme à notre habitude quand nous partons en vacances, nous n’avons pas regardé à la dépense, et le budget de notre semaine aurait pu être optimisé, en ne prenant pas de chambre avec vue à l’agriturismo, ou bien en ne prenant pas l’assurance de 200€ au moment de la location de voiture.

Nous avons mangé dans deux restaurants assez chers, qui pourront tout à fait être remplacés par des repas sur le pouce.

Enfin, nous avons pris un taxi pour nous rendre à l’aéroport, nous aurions tout aussi bien pu prendre les transports en commun. 

Bref, voici notre budget, qui peut vous donner une fourchette de base avant de partir. Les Dolomites ne sont pas les moins chères à visiter, mais en valent la peine à notre avis.

Itinéraire initial en quelques lignes, d’Ouest en Est, plus de 800kms parcourus

Si notre itinéraire a été beaucoup modifié au final, on vous explique pourquoi juste après, voici ce qu’aurait été notre itinéraire idéal si tout s’était passé de façon optimale. Plusieurs randonnées, pas mal de route, et des journées assez chargées, mais également un peu de temps pour se relaxer au seehof nature retreat.

Notre itinéraire initial

La leçon à retenir de ce road trip, bien choisir sa saison pour éviter les routes, les téléphériques et les randonnées fermées 

En partant à la fin Mai début Juin, nous souhaitions réduire nos couts et nos tracas puisque nous avions prévu de dépenser moins qu’en haute saison pour nos hébergements et nos transports, et que nous souhaitions aussi éviter le rush touristique de l’été. Sur ce point il nous a été confirmé par des locaux pendant notre séjour que les mois de Juillet et d’Aout sont également les préférés des Italiens de Venise qui suffoquent et prennent congés dans les Dolomites. 

Sur le papier donc, c’était le bon plan, températures estivales, moins de monde, bref, que du bonheur.

Sauf que voilà, à quelques jours de partir, on regardait sur Instagram et on réalisait que la saison estivale avait pris du retard, et qu’il y avait encore pas mal de neige sur place, mais on ne réalisait pas encore l’ampleur de la situation. 

Pas toujours simple de marcher…

A quelques jours près, nous aurions sans doute profité de toutes les marches, toutes les routes et tous les téléphériques sans aucun problème, dommage.

Voici une petite liste des cas pour lesquels nous avons fait face à des contraintes souvent bloquantes : 

  • Marche de Sassolungo (1h) : Téléphérique fermé (hors saison) et chemin impraticable, neige jusqu’aux genoux
Au fond, la marche de Sassolungo, fermée.
  • Marche de Seceda (circuit de 3h depuis l’arrivée du téléphérique) : Téléphérique fermé (hors saison), chemin enneigé pour monter jusque l’arrivée du téléphérique puis chemin complètement enneigé sur le chemin du circuit de 3h, 3h30 pour monter sans téléphérique puis impossible de faire le circuit
Téléphérique fermé à Seceda, puis chemin impraticable au sommet
  • Cinque Torri : Route pour accéder au début de la marche fermée car enneigée
  • Alpe di Suissi (plusieurs marches de 1 à 3h) : Téléphérique ouvert, mais impossible de faire de grandes randonnées, chemins impraticables 
  • Tre Cime de Lavaredo (Route à péage jusqu’au refuge puis marche de 2h jusque Tre Cime) : Route à péage fermée pour cause de neige, 2h de marche jusqu’au refuge, fin de parcours avec neige aux genoux, puis marche impossible jusqu’au Tre Cime pour cause d’éboulements de neige et de terrain enneigé et instable
Le chemin de marche se trouve quelquepart à droite…
  • Lago di Sorapis : Marche compliquée et enneigée jusqu’au lac de Sorapis, lac invisible car encore recouvert de neige

Longue liste donc, parmi lesquels plusieurs points forts de notre road trip que nous n’avons par conséquent pas pu découvrir, un peu de frustration évidemment car en Juillet nous avons ensuite vu des stories qui montraient ces endroits sans neige, et en même temps cet aléa de voyage permet de toujours garder en tête que la shoulder season est un concept qui inclut des petits risques, comme de partir en Septembre et d’avoir mauvais temps, ou de partir sur des périodes si calmes que les commerces et les restaurants sont fermés par exemple. Il n’y a pas de solution parfaite, mais pour les Dolomites en 2019, il fallait partir plutôt Fin Juin que Fin Mai, clairement. 

A part ces quelques loupés, nous avons malgré tout trouvé la région magnifique, plus autrichienne qu’italienne sur les plats ou même la langue parlée ou les noms employés, mais une vraie belle région, à quelques heures seulement de la France, et qui nous a donné envie de découvrir également le Tyrol autrichien, ses grands lacs et ses montagnes.

Ce voyage n’est pas le moins cher, mais nous avons adoré avaler des kms, changer d’hôtel etc, cela donne selon nous un vrai gout d’aventure à un road trip, un peu comme cela avait été le cas en Australie ou en NZ.

Le programme détaillé jour par jour se trouve dans cet article avec tout plein de photos, n’hésitez pas !

L’aventure continue

Les Amoureux Voyageux


Claudia & Jeremy - Amoureux Voyageux

On se balade, on grignote, on photographie et puis on vous raconte !

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