Vivre à Paris, c’est aussi avoir la chance de faire visiter cette superbe ville à ses proches et à ses amis, alors à chaque fois que des amis ou de la famille viennent visiter Paris, nous ne faisons un plaisir d’organiser des journées remplies de jolis monuments et de découvertes de bons restaurants de la capitale.

Quand les parents de Madame sont venus la semaine dernière, nous avons voulu découvrir un type de restaurant un peu différent des brunchs que nous faisons d’habitude, et qui ne correspondent pas à tous les goûts. Nous avons voulu viser un cadre plus traditionnel, plus parisien, avec toutefois quelques touches d’originalités, notamment dans la cuisine.

Le brunch du Meurice, parfait mélange de classique et d’innovant

Pendant plusieurs semaines, nous avons vu passer sur nos fils, les créations complètement dingues de Cédric Grolet, meilleur pâtissier du monde l’année dernière, connu pour ses pâtisseries qui ressemblent à de vrais fruits, mais également pour son sublime saint honoré et l’une des signatures du chef, le rubikscube.

Alors forcément, lorsque nous avons appris que les pâtisseries du chef étaient servies au brunch du Meurice, nous avons vu le parfait moyen d’allier le charme de l’endroit, la qualité des plats salés par Alain Ducasse, et la tentation ultime des pâtisseries par Cédric Grolet.

Madame a réservé un mois à l’avance le Brunch du Dali au Meurice, en demandant spécifiquement à être installés dans la grande salle, qui est absolument magnifique, et non au petit salon, que nous trouvions un peu sombre et moins majestueux.

Nous ne savons pas si la réservation autant en avance est une vraie nécessité, mais nous ne voulions pas laisser passer notre chance !

Les prix sont ceux d’un très grand hôtel parisien, à savoir 95€ par personne pour le brunch, version sans champagne (120€ avec champagne). Pour bruncher au Shangri la, nous avions dépensé à l’époque 72€ le samedi au lieu des 92€ du brunch du dimanche. Pour le Ritz, comptez 150€ par personne, pour le Peninsula comptez 120€ par personne.

Est ce que ces 95€ sont rentabilisés ? On vous donne la réponse en fin d’article.

Le Meurice, élégance au rendez-vous

En arrivant à 12h, ce qui nous frappe d’abord, c’est l’endroit, la hauteur sous plafond, les murs, les sols, on vient d’entrer dans un palace et franchement, on en prend plein les yeux, un magnifique endroit, observez les détails, tout est dingue.

Ensuite, et parce que nous arrivions à l’accueil, le service est évidemment plus que parfait, on nous débarrasse, on nous installe, chaque membre de l’hôtel est aux petits soins, alors oui ça fait un peu guindé par moment, mais c’est le Meurice, et si nous n’avions pas reçu ce service nous aurions été déçus. Le service aura été 20/20 pendant tout notre brunch (3h quand même !) et nous avons même fini par observer l’impressionnant ballet du chef de salle, qui donnait de la tête absolument partout pour anticiper les demandes et les éventuels manquements, plus proche de l’art que d’autre chose dans sa façon de tout voir et tout penser avec 3 temps d’avance.

Lieu au top, service au top, on passe au nerf de la guerre ?

Un brunch en plusieurs temps, du buffet au service à l’assiette

Avant toute chose, n’oubliez pas la règle d’or dans un brunch, faites un tour, réfléchissez, et ne vous goinfrez pas de trop d’aliments qui remplissent, sinon vous n’aurez rapidement plus du tout faim, et quand on sait que pour le Meurice par exemple, le clou du spectacle se situe au niveau des pâtisseries, il serait dommage d’avoir mangé 5 tranches de pain et de ne plus pouvoir manger ensuite, aussi bon eut été le pain !

Le brunch du Meurice se déroule en plusieurs étapes, avec d’abord, un buffet, enfin plusieurs buffets, et un plat chaud, qui seront accompagnés au moment de votre choix par un jus de fruit et une boisson chaude.

Les jus et boissons chaudes :

  • Orange, fruits rouges, mangue, légumes, pomme,

  • Café, thés de toutes sortes, chocolat chaud (un vrai de vrai)…

Premier buffet, les viennoiseries :

  • Petits pains au chocolat et croissants, bons mais pas inoubliables gardez de la place pour le reste !

  • Petits pains au raisin, pas mal du tout

  • Kouglof maison, une tuerie absolue, prenez en un à partager entre tous, c’est trop gros pour une personne qui a prévu de tout goûter

  • Brioche, magnifique, le visuel et ses dizaines de couches, le goût, tout y est, à goûter avec les confitures servies à votre table (framboise, orange et abricot lors de notre passage)

  • Différents pains, au maïs, aux graines, multi céréales… tous très bons mais vite bourratifs (cf règle d’or)

  • Un flan pâtissier frais et savoureux

Deuxième buffet, produits laitiers et fruits :

  • Toutes sortes de fromages sous cloches, du classique comté à des fromages plus racés (fourme d’ambert, reblochon…), qui sauront combler les amateurs du genre.

  • Des yaourts de la maison Bordier, coup de cœur pour celui aux fraises de Plougastel (on manque toujours d’objectivité quand il s’agit de la Bretagne)

  • Une salade de fruits et quelques trop rare fruits que nous avons fait le choix de ne pas goûter cette fois ci

Troisième buffet, les terrines et charcuteries :

  • Plusieurs types de jambons, d’Auvergne notamment

  • De l’entrecote de boeuf fumée

  • De la foccacia, délicieuse mais bourrative, partagez…

  • Du saucisson de veau pistaché en croûte, délice

  • Différentes terrines

Quatrième buffet, les entrées chaudes et froides et le live cooking :

  • Plusieurs makis, madame les a trouvé moyens

  • Saumon gravlax (miam miam!!) avec ses blinis

  • Mille feuille de légumes et de fruits

  • Salade César et avocat/crevette

  • Œufs brouillés, bacon et champignons

  • Celeri remoulade

  • Salade de pommes de terre, fleurs comestibles, haddock
  • Une table de live cooking, où un chef vous prépare un plat spécial en parfaite quantité, de quoi apprécier la recherche dans la recette sans se remplir trop, lors de notre passage c’était un stockfisch (morue sechée) aux saveurs provençales

Dernier buffet, last but not least, les pâtisseries, on y revient juste après le plat principal ?

Le plat chaud, plutôt viande ou poisson ?

Au début du brunch, l’un des employés nous demande de choisir quel sera notre plat chaud, parmi deux propositions :

  • Veau de lait, jus truffé et ses légumes racines

  • Homard et croustillant de blé

Après les viennoiseries et les entrées, le plat est envoyé, les jus fumés et truffés sont respectivement versés sur les homards et le veau, ça sent bon, c’est beau, ça donne envie.

A la dégustation, Monsieur savoure la tendreté de son veau, et ose même goûter ces légumes inconnus, l’ensemble est harmonieux, en quantité suffisante, il valide.

Pour Madame et ses parents, le plat de homard est lui aussi très rapidement validé, avec une mention spéciale pour les petits marrons.

Il ne reste plus rien dans les assiettes, et nous salivons déjà à l’idée d’entamer les pâtisseries.

Le clou du spectacle, les pâtisseries par Cédric Grolet

En arrivant, c’est le premier buffet que nous avons cherché des yeux, il était alors vide, et nous sommes souvent repassés avec hâte que la mise en place soit faite. Alors quand le grand gâteau central est arrivé, on a forcément fait les groupies en sortant l’appareil photo pour aller shooter ces sublimes créations.

Au menu pendant notre visite, 3 créations individuelles, un gâteau à découper, une brioche qui servira de base au baba au rhum du chef et enfin des cookies.

Les créations individuelles étaient la tarte au citron, le mont blanc et la tarte café.

La tarte au citron se présente comme un demi citron qu’on aurait posé sur un fond de tarte ; à la découpe, on y découvre tout le travail du chef, des petits morceaux de citrons semblent confits, il y a également une crème, un coulis, bref beaucoup de choses, on déguste silencieusement, une explosion de saveurs en bouche, il y a de l’acide, du doux, du craquant, on sent que notre palais de non initié manque des choses, mais quel kiff…

Le mont blanc on adore, mais on a jamais apprécié la meringue, alors on avait un peu peur qu’elle soit trop présente comme parfois dans d’autres pâtisseries Découpe, et découverte du bijou et son cœur fondant, magnifique. Il y a bien du craquant, mais rien à voir avec la meringue qui reste collée aux dents, on devine une fine coque légèrement croustillante, en chocolat blanc ?, qui donne l’effet escompté sans être trop présent, c’est savamment dosé, pas trop de sucre, une gourmandise absolue.

La tarte café plaira aux amateurs du genre, nous n’aimons pas le café mais avons voulu goûter, c’était très savoureux, trop fort en café pour nous, mais cette tarte est un intemporel du chef très apprécié de tous.

Le Baba au rhum avec sa forme rigolote était très bon, le sirop était bien dosé en alcool, la crème fouettée puissante en vanille, et la brioche citronnée qui aurait pu être un dessert à elle toute seule.

Les cookies, mélange de caramel, de sarrasin, de chocolat, est un modèle du genre, à goûter absolument, au petit déjeuner ou à la fin du brunch, une superbe surprise, dire que nous avions hésité à le goûter en pensant avoir à faire à un simple cookie… incomparable

Enfin, le saint honoré vanille caramel, l’une des signatures du chef Grolet, est lui aussi très bon, en deux textures en son cœur, avec choux fourrés au caramel, une pâte qui ressemble à un mille feuille en base, tout fonctionne, on ne fait pas « waouh » comme pour la tarte citron ou le mont blanc, mais on vide notre assiette avec beaucoup de plaisir.

Nous terminons nos jus de fruits (une réussite à nouveau mais vous le saviez…) et nos boissons chaudes, et filons régler la douloureuse, les yeux et le ventre bien remplis.

Une expérience unique réussie, on en redemande !

Voilà, il nous aura fallu 3h et 95€ pour comprendre ce qui sépare un bon brunch, un très bon brunch, et un brunch au Meurice, on sort de l’hôtel en parlant encore de l’ouverture de la tarte au citron, du homard et du kouglof, on vient de partager un moment hors de l’ordinaire.

Alors non, vous ne rentabiliserez pas vos 95€, mais on ne parle pas d’un buffet chinois où il faut manger jusqu’à exploser pour ne pas regretter ses 17.90, on parle d’un brunch que vous faites une fois par an, où vous profitez à partir du moment où vous entrez jusqu’au moment ou vous quittez l’hôtel, c’est une expérience unique, avec un service irréprochable et des mets de très grande qualité.

Alors, selon nous, les buffets salés sont très bons, mais ne sont pas ceux qui font passer le brunch de très bon à extra. Par contre les points forts se trouvent surtout dans certaines viennoiseries maison, dans la qualité du plat chaud et bien évidemment dans les pâtisseries de Cédric Grolet.

En ce sens, nous reviendrons, mais cette fois ci peut être pour un tea time de dégustations des créations du chef pâtissier, pour à nouveau nous émerveiller à chaque découpe.

Si nous devions émettre des recommandations constructives, pourquoi pas proposer des plateaux de fruits sans qu’ils soient mélangés en salade pour que chacun fasse ses assortiments, et éventuellement pour ravir tout le monde, proposer une création végétarienne dans le plat chaud, nul doute qu’étant donné le niveau de service nous aurions pu le demander si nous le voulions, mais incorporer une troisième option végétarienne qui serait autant travaillée que le plat de poisson ou de viande serait certainement une très belle réussite.

Pour le reste, bravo aux chefs, bravo aux employés de l’hôtel et surtout merci de nous avoir fait vivre un moment spécial, ce n’est pas donné, c’est même cher et nous en sommes conscients et n’allons pas débattre sur la justification de ce prix, simplement pour ceux qui voudront se permettre ce luxe, n’hésitez pas vous ne serez pas déçus.

A bientôt, Meurice.

L’aventure continue.


Claudia & Jeremy - Amoureux Voyageux

On se balade, on grignote, on photographie et puis on vous raconte !

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