Après avoir passé quelques jours à Seminyak, histoire de retourner manger dans les restaurants et cafés que nous avions adoré lors de notre premier voyage, nous nous dirigeons ensuite vers les îles de Gili.

Les îles Gili sont au nombre de 3, Gili Trawangan (Gili T) qui est la plus active et la plus proche de la côte de Bali, Gili Meno, qui est la moins habitée et qui se situe en deuxième position en partant de Bali, et enfin Gili Air, qui se situe en dernière position, et qui est moins active que Trawangan, et donc forcément beaucoup plus reposante. Ces trois îles sont situées entre Bali et Lombok. Bali est à 2h de Speed Boat de Trawangan, et Lombok est à 25 minutes de public boat de Trawangan. Pour rejoindre les 3 îles entre elles, il faut obligatoirement prendre un bateau, le trajet ne dure que quelques minutes.

Ces îles sont considérées, ou étaient pour les plus grincheux, comme un havre de paix à l’intérieur de la paix de Bali, avec des eaux turquoise, pas de véhicules motorisés et des tortues qui se baladent autour des côtes.

Avion, Fast Boat ou Ferry ?

Pour rejoindre Gili T de Bali, plusieurs solutions, premièrement l’avion qui arrive à Lombok, mais qui sous entend des transferts à l’aéroport puis de l’attente et un bateau pour joindre Gili T de Lombok (50 dollars par personne pour un aller avion seulement, pas très cher, avec les compagnies Lion Airlines & Garuda) 

GFFwebspendmilesflygarudaindonesia

Vient ensuite, la solution du Fast Boat, de 1h30 à 3h suivant les compagnies, les villes de départ (Amed est moins loin que Sanur, Padang Bai se situe entre les deux, etc) et les prix affichés. Les prix justement, vont de 25$ à 60$ par trajet et par personne, mais qui dit Bali dit négociation toujours possible… Pour comparer les compagnies et les possibilités, nous vous conseillons le site Gilibookings.com qui vous donne tous les prix, les villes de départ etc, à vous ensuite de vous rendre sur place pour trouver la compagnie que vous avez choisi et négocier.

Gili-getaway

Enfin, il existe un public boat entre Bali et Lombok, qui vous donnera le droit de voyager à la mode locale, de partager avec les balinais, et d’économiser beaucoup d’argent. Le billet aller coûte 40.000 IDR par personne, soit environ 4$ ! Le seul bémol, qui est un vrai problème quand les vacances ne sont pas illimitées, c’est que ce bateau effectue la traversée en 5 heures voir plus suivant les autorisations d’entrée, les attentes, les retards… Ensuite, vous devrez prendre un taxi car les ports du ferry public et du public boat Lombok – Gili T sont des ports différents à Lombok, pour finalement prendre le deuxième public boat liant Lombok à Gili T. Cette solution demande donc plusieurs heureus de plus que les deux précédentes, pour une somme très inférieure à celles-ci (taxi jusqu’au port de Bali, ferry public, taxi jusqu’au port du deuxième public boat, puis deuxième public boat)

Ferry-to-Lombok-Bali

Si les 3 solutions continuent de co-exister, c’est qu’elles contentent chacunes des clientèles différentes, à vous de mesurer votre budget, votre temps, votre patience, votre besoin de confort , votre capacité à supporter une mer agitée…

Nous avons opté pour le speed boat, qui nous offrait le confort et les solutions dont nous avions envie, avec un transfert de l’hôtel inclus, un trajet rapide, et une arrivée directement sur l’île de Gili T. Nous avons choisi de partir du Sud de Bali, vers Sanur, ce qui nous a donc couté plus cher qu’en partant d’Amed. De plus, nous avons opté pour un trajet direct, quand certaines compagnies passent par Lembongan sur le chemin, soit 1h de plus de trajet. En réservant en ligne par crainte de ne pas avoir de place en y allant le jour-même, nous payons 108$ à 2 pour l’aller seulement, un peu cher, mais nos cerveaux ont fumé et nous estimons que c’est la solution qui nous sied le mieux pour l’aller.

Le jour du départ, le chauffeur de la compagnie GilI Getaway est à l’heure et nous rejoignons le port sans encombres et en discutant avec un autre couple qui, comme nous, va découvrir les Gilis pour la première fois.

En partant, sont distribués des mentos et un cachet contre le mal de mer, qu’il nous est conseillé de consommer tout de suite, car malgré une matinée qui s’annonce calme, la mer reste la mer.

Au programme de ces 2h, le Roi Lion avec écouteurs personnels à disposition et bouteilles d’eau, plutôt pas mal ! Madame somnole sur une banquette entière pendant que Monsieur chantonne déjà l’histoire de la vie. Au milieu du trajet, quelques secousses nous sortent de nos rêves et de notre concentration Disney, et nous sourions face à cette sensation toujours particulière type grande huit qui nous envahit. Malheureusement, les vagues grandissent, et les secousses deviennent moins rigolotes, le bateau retombe très fort sur la mer, et les chocs deviennent véritablement assez violents pour le dos et les reins. Quelques personnes extériorisent bien malgré elles et commencent à pousser des cris au fur et à mesure que les chocs s’intensifient, et les sacs en papier circulent dans les rangs. Soudain, le bateau monte bien plus qu’auparavant après avoir passé une vague, et chaque passager a largement le temps de comprendre que cette secousse va être terrible. Le bateau tamponne violemment le bas de la deuxième vague, laquelle passe complètement au dessus de l’embarcation et passe par les fenêtres ouvertes. Les plus amusés ne sont plus, et l’inquiétude se répand le bateau aussi vite qu’une bonne grippe d’hiver.

Le capitaine ordonne alors de changer de cap pour contourner cette zone, ouf ! Encore plusieurs secousses, nous sommes d’ailleurs très heureux de ne pas avoir déjeuné le matin, et le bateau retrouve enfin son calme après plusieurs minutes délicates.

Les visages, feu bronzés, sont plus blancs que blancs, mais la traversée reprend son cours tranquillement, et nous entrevoyons déjà les Gili à l’horizon.

Nous devions partir de Bali à 9h30, ce qui n’a bien sur pas été le cas, et nous posons le pied à Gili T à 12h, soit 2H30 de voyage au lieu des 2h15 annoncées, pas de quoi fouetter un chat (expression à l’ancienne, il paraît que le vieux ca s’appelle vintage maintenant, et que c’est à la mode qu’ils disent !) . Nous récupérons nos bagages, et la valise a perdu une roue dans la bataille, comme notre autre valise avait perdu une couture dans le bateau pour Lembongan en Décembre, les risques inhérents au porter de valise au dessus de l’eau et au traditionnel « je jette j’oublie de poser » du monde des transports toutes surfaces et villes confondues.

Plutôt satisfaisant dans l’ensemble, pour un prix légèrement exagéré, avec un personnel agréable, un bateau en bon état et des services de qualité. Si vous êtes malades en bateau, croisez les doigts pour avoir une mer calme, car notre mer supposément calme, a quand même fini par nous inquiéter vraiment au milieu du trajet, par longtemps certes, mais quand même, ca tapait fort et ca bougeait pas mal, un homme averti en vaut deux .

Pour le retour, et comme nous avons plusieurs jours qui sont libérés suite à l’annulation de la montée du mont Rinjani (tout sera expliqué dans le prochain article), nous faisons un choix intermédiaire entre le ferry public et le speed boat très rapide, nous optons pour un speed boat beaucoup plus gros, qui peut contenir jusque 120 Personnes contre une trentaine à l’aller, qui s’arrête à Padang Bai, plus au Nord de Bali, qui offre lui aussi le transfert à l’arrivée mais non plus en véhicule privé mais en navette de groupe, et qui effectue le trajet en environ 2h de mer et 1h30 de route par la suite, contre 20 minutes de route puis 2h de mer pour l’aller. Nous payons 21$ Us par personne, soit moitié moins qu’à l’aller.

Départ prévu à 10h30, le bateau n’arrive réellement qu’à 11h, la traversée est très tranquille, aucune vague, énormément de place dans le bateau, avec un film en prime, sans son mais bon, pour moitié du prix nous ne faisons pas la fine bouche. Nous arrivons à Padang Bai à 13h, et nous sommes surpris de voir le nombre de locaux qui en arrivant nous proposent des transferts jusque notre hôtel alors que ce transfert est compris dans le billet. Nous avons compris à Bali, que si les locaux proposent des choses c’est toujours pour répondre à des besoins, et nous comprenons rapidement que le transfert doit être long… vaille que vaille, nous avons payé pour le transfert, nous ne paierons pas une seconde fois pour la même chose. Nous suivons les panneaux jusque la navette, laquelle est déjà remplie ou presque, nous tentons de faire une place à nos sacs puis trouvons deux places au fond du mini-van. Nous sommes 12, et le chauffeur nous demande à chacun nos destinations, il ne comprend pas vraiment ce qu’on lui raconte et fait mine de noter les lieux sur son bloc notes, mais il manque clairement de réalisme, on s’en amuse, will see…

Quand nous approchons des abords de Seminyak, il est 15h pas du tout l’horaire prévu, mais on l’avait rapidement compris depuis que le bateau était arrivé avec une demi-heure de retard et que nous étions entrés dans le van. Le chauffeur dépose d’abord un couple temporaire avec contrepartie financiere (mais si, vous voyez de quels couples on parle, il y en a partout dans les rues de Bali..) alors que ce n’est pas du tout la route, nous voyons à quelques mètres seulement notre hôtel, mais il n’a pas l’air de vouloir déposer les gens dans l’ordre mais plutôt suivant sa préférence personnelle basée sur des critères qui demeurent inconnus.

Puis le chauffeur repasse à quelques mètres de notre hôtel mais continue sa route jusqu’au centre ville, pour ensuite nous demander pourquoi nous sommes encore dans la voiture… organisation franchement moyenne, nous arrivons à l’hôtel à 16h soit 5h30 de trajet au lieu des 3 annoncées, énervant mais nous nous y attendions et nous n’avions pas prévu de faire quoi que ce soit pendant notre journée, et nous avons pu économiser une trentaine d’euros qui nous seront utiles en temps voulu !

Choisissez suivant votre budget, votre temps et votre habileté à supporter le mal de mer

En résumé, si nous devions vous conseiller l’une des options possibles pour vous rendre aux Gili, nous opterions pour le fast boat, à condition d’avoir un budget qui colle avec les prix assez exagérés et de ne pas être trop malade en bateau. Cependant, l’option que vous allez choisir dépendra aussi du temps que vous avez à Bali. Le conseil est donc plutôt un conseil d’ordre général vis à vis de la planification de vos voyages, pensez toujours à inclure dans vos plannings, des jours que nous désignons comme des jours de transition, des jours qui vous permettent de vous rendre d’un point A à un point B sans rien d’autre de prévu, ce qui permet d’allouer du temps aux trajets, et qui vous donne le droit à l’erreur, vis à vis des retards, des incompréhensions, des changements de programme. Faites attention aux marchants ambulants, rendez vous toujours dans les bureaux officiels des bateaux de transport, sinon ce sera à vos risques et périls.

Ainsi, quand votre bateau est en retard, quand Bali est complètement bloqué à l’heure de pointe sur la route, vous ne stressez pas, car ces journées sont prévues à votre planning, elles sont aux longs voyages ce que le pied pilote de quelques heures est aux courts voyages, elles permettent de faire les choses proprement et de ne rien manquer de ce que vous vouliez faire, dès lors que vous avez prévu ces journées « perdues » dans les transports divers et variés de Bali.

Pensez-y, une nuit à Bali n’est pas chère, et ca changera votre façon de voyager de façon positive !


Claudia & Jeremy - Amoureux Voyageux

On se balade, on grignote, on photographie et puis on vous raconte !

Booking.com

Booking.com

Privacy Preference Center