Voici un programme détaillé de notre roadtrip dans les Dolomites, qui vient s’ajouter et compléter notre premier article sur notre itinéraire et nos petits conseils pratiques pour réussir du mieux possible votre roadtrip dans les dolomites.

Notre itinéraire initial , qui a bien évidemment évolué pendant le séjour

Voici l’itinéraire en question, chaque jour est expliqué assez longuement, à vous de choisir les jours qui vous intéressent.

J1, de Venise au Lago di Tovel, la jolie surprise

Nous avons trouvé le Lago di Tovel un peu par hasard, et avons préféré le découvrir plutôt que d’aller vers le lac de Garde, que beaucoup choisissent de découvrir en partant vers les Dolomites depuis Venise.

Tovel semble peut être le moins connu des lacs de la région, mais un peu au petit bonheur la chance nous avons fait le choix d’aller en faire le tour pour ne pas faire que de la route pendant notre premier jour, et nous n’avons pas été déçus. 

Au bout d’une route un peu sinueuse, et après avoir payé 10€ de parking tout de même (deux fois plus cher que Braies, un peu abusif), nous découvrons un lac paisible où nous sommes seuls ou presque, il y a aussi un pêcheur, et puis c’est à peu près tout, on fait le tour en 1h30 en prenant notre temps et en profitant, un bon moment, et une bonne façon de commencer ce road trip. 

Nous reprenons la route au coucher de soleil et dormirons dans le petit village de Nova Levante, au Haus Hertha B&B chez une petite dame très gentille et avec une vue superbe sur les sapins dans la brume. 

La petite ville de Nova Levante est proche de Carezza, idéal donc pour se diriger vers le lac le matin tôt. Si y séjourner vous intéresse, n’hésitez pas à passer par ce lien pour qu’on prenne une petite commission (vous payez le même prix, et vous nous supportez en même temps).

J2, Carezza la discrète magnifique, Sassolungo l’inaccessible 

Il est 5h30 quand nous décollons vers le lac de Carezza, à quelques minutes seulement de notre logement. Nous voulons éviter les foules et espérer avoir un temps clément pour apercevoir les reflets fous de ce petit lac très populaire sur les réseaux.

Il y a à Carezza environ 5 places environ qui sont du côté droit de la route, juste à côté du lac, et qui sont gratuites. Dès que ces places sont prises, il faut payer le parking pour pouvoir accéder au lac. En arrivant très tôt, nous profitons d’une place gratuite, mais nous ne sommes pas seuls et des photographes sont déjà présents près du lac pour immortaliser l’endroit. 

Les quelques places de parking gratuites

Le chemin qui permet de faire le tour du lac est fermé, pour cause de tempête récente, donc nous prenons des photos depuis le tout début du parcours. 

Le temps est très couvert, et nous ne voyons pas de reflets, la pluie et le vent s’en mêlent, on repart, un peu déçus il faut l’avouer, on se dit qu’on repassera après avoir pris notre petit déjeuner. 

Le majestueux Lago di Carezza

Je remonte, et Claudia m’appelle soudain, les nuages sont en train de partir, les 6 photographes s’agitent, les bruits métalliques des trépieds s’amplifient, je leur fait confiance et comprend que le ciel se dégage, mais vu leur excitation, l’éclaircie va être rapide. Les nuages disparaissent presque tous, le Carezza des magazines sort de sa cachette, et nous offre des reflets dingues, pendant, sans exagérer… 4 minutes, puis les nuages avalent littéralement la foret et la montagne, Claudia vient de lancer le drone et ne voit absolument plus rien, il est temps de partir. 

Petit déjeuner avalé rapidement, nous prenons une partie de la great dolomites road, cette scenic road entre Bolzano et Cortina qui permet de voir de jolis paysages. Nous empruntons cette route de Carezza à Canazei puis partons en direction de Ortisei où nous allons passer la nuit.

From where we drone

Nous avions prévu de faire une randonnée à Passo Sella ou à Sassolungo, malheureusement les deux marches sont enneigés et impraticables, nous arrivons donc en début d’après-midi à Ortisei, profitons quelques instants de l’hôtel. Au départ nous voulions séjourner dans un hôtel bon marché, et on avait aimé l’ambiance un peu « auberge moderne » du Smart Hotel Saslong qu’on avait réservé. Et puis, un mail nous a averti à quelques jours de venir qu’un grand tournage de cinéma avait lieu et que l’hôtel devait être privatisé et nous avait négocié une chambre dans un autre hôtel (bien plus cher!!!!) sans que nous ayons à payer quoi que ce soit! Bref une bonne nouvelle et surtout une belle surprise que les Chalets Hartmann, très jolie vue, sauna, très bon petit déjeuner et goûter, parfait.

Sassolungo, vu de très loin…

Installés à l’hotel, nous allons ensuite rapidement à l’office du tourisme pour poser des questions sur la marche jusque Seceda, dont nous faisons une priorité pendant ce séjour italien.

La personne de l’office du tourisme est assez claire, le téléphérique est fermé, les chemins au sommet sont de toute façon recouverts de neige, nous pouvons emprunter la piste skiable et la remonter à pied mais cela s’annonce compliqué. On se couche, un peu blasés mais pas abattus, on décide d’aller voir le lendemain si les chemins sont praticables ou non. 

J3 : Seceda, tout est possible, surtout avec un petit coup de main

Le lendemain matin, on part de bonne heure mais pas trop tôt pour éviter que les chemins soient peut être encore plus impraticables juste après la nuit, et nous partons sur la route près du téléphérique pour voir si la piste skiable est une option pour monter jusque Seceda. 

Début de la marche vers Seceda

Pour info, le téléphérique se prend au niveau du centre-ville d’Ortisei, fonctionne de 8h30 À 17h30, de mi juin à mi octobre, et vous permet de grimer jusqu’au plateau de Seceda où vous pouvez faire des marches et bénéficier de vues superbes. Le prix du téléphérique dépend de votre parcours. Il n’y a en fait pas un mais deux téléphériques sur le principe suivant : Ortisei – Furnes – Seceda.  Vous pouvez faire tout ou partie du parcours, en aller simple ou en aller-retour. L’aller-retour sur le parcours complet coute 32€ par personne. Il faudra également que vous payiez le parking à la journée en bas du téléphérique, 6 ou 8€ de mémoire.

Toutes les infos se trouvent sur le site, et voici la map générale des pistes et chemins de marche de cette zone. Le téléphérique dont on parle se trouve au niveau des lettres A & B de la map. 

de A à B : Téléphérique depuis Ortisei en direction de Seceda

On constate que remonter la piste de ski est impossible, alors on ouvre maps.me et on regarde si il n’y a pas d’autre solution, on demande aussi sur Instagram à des gens qui semblaient être en haut de Seceda la veille.

Chanceux, nous recevons une réponse rapide, un autrichien qui a rejoint Seceda en partant d’un parking à Santa Cristina, qu’on repère assez vite sur maps.me, 10 minutes en voiture, on va tenter notre chance. 

En arrivant au parking, nous sommes les seuls, mais le chemin semble assez bien tracé, on enfile nos vêtements chauds, Monsieur n’a rien d’autre que ses runnings et un legging de sport, on verra bien… 

Voici les coordonnées exactes du parking de Santa Cristina : [46°34’00.2″N 11°43’33.0″E]

On marche 1h30 sur un terrain humide mais plutôt facile, on croise des cyclistes qui redescendent car montée impossible en vélo, mais nous continuons tranquillement.

maps.me est notre allié car les chemins disparaissent petit à petit et laissent place à une neige glissante et qui nous empêche de trouver notre chemin, alors on procède par étape en rejoignant à chaque fois des points remarquables, tels que des refuges en nous aidant des chemins marqués sur l’appli. On précise à nouveau qu’on n’est absolument pas sponsorisés par cette application mais qu’elle change la vie, si tant est que vous téléchargiez les cartes avec votre wifi avant de partir. 

La dernière demi-heure est difficile, la neige est épaisse, il pleut, le vent se lève fort, et les organismes souffrent, d’autant plus qu’on a croisé personne depuis plus de 2h, et qu’on se demande si on ne se met pas un peu en danger malgré tout. 

Au sommet ou presque, on croise enfin 2 anglais, qui arrivent d’en haut, la visibilité est moyenne, mais nous ne sommes plus très loin.

Nous arrivons au sommet, mais le temps est abominable, on ne voit rien, on voulait prendre une photo de ce flanc de montagne si singulier et terriblement photogénique, mais on ne devine même pas la montagne à 20m… 

La marche pour faire le circuit autour du sommet est évidemment impossible, alors on décide de manger un morceau en haut en attendant que peut être, l’horizon s’éclaircisse. Bingo, 15mns plus tard les nuages s’en vont un petit peu, on va s’en contenter et on prend un maximum de photos, il pleut encore plus fort mais peu importe, on termine et on repart s’abriter pour ranger le matériel et redescendre. 

La première demi-heure de descente est terrible, on est trempés, on a froid et on fatigue. Au loin, on devine une voiture qui semble être en train de se préparer à partir d’un refuge quelques centaines de mètres plus loin, alors on se dit qu’on va demander à être descendus aussi, il faut oser! 

On arrive à quelques mètres de la voiture 10 mns plus tard, mais le gars claque la porte et démarre en trombe, on est dééééégoutés. On se fait une raison et partons pour 2h de marche jusque notre voiture.

Au loin, on voit la voiture revenir, impossible qu’il revienne du village déjà, il a dû oublier quelque chose, Claudia n’hésite pas, elle saute presque sur le 4×4, et demande si le pilote repart au village, négatif, il va seulement jusqu’au parking de Ste Catherine pour jeter les bouteilles en verre qu’il a oublié en partant, mais il peut nous redescendre jusque-là bas, et comme c’est là que se trouve notre voiture, on réalise qu’on vient de bénéficier d’un joli coup de pouce du destin! 

On rejoint la voiture 10 mns plus tard, trempés mais heureux.

Seceda semble être une marche superbe si vous prenez le téléphérique ou bien même si la vue est dégagée et le circuit au sommet possible, et prendra entre quelques heures et la journée suivant que vous décidiez d’avoir recours aux remontées ou non, et que vous fassiez un grand tour ou non, mais franchement l’endroit est très joli, on vous le recommande même en ayant vu seulement une toute partie du potentiel du lieu.

En rentrant, on s’endort comme des enfants, et profitons du tea time à notre hôtel. Comme on vous le disait, on vous recommande le Hartmann Chalets, où nous avons aimé notre séjour de 2 nuits, très bien si vous faites des randonnées près d’Ortisei, le petit déjeuner est top, la vue sur une énorme cascade vaut le détour, et on a aimé le tea time inclus avec des petits gâteaux toujours très bons. 

J4 et J5 : Eglise de Santa Madalena & 1er jour au paradis de la relaxation

Le lendemain, nous quittons Ortisei et sa région, pour aller découvrir l’église de la vile de Santa Madalena. Nous n’avons ensuite rien de prévu d’autre sur la journée, car nous allons nous arrêter à l’hôtel Seehof, pour 2 jours pleins de détente !

45 minutes suffisent pour arriver sur le parking de l’église San Giovanni di Ranui, lequel parking public est payant, alors on se gare sur le parking de l’hôtel (tu sais qu’on déteste payer pour se garer…) et on se dirige vers l’église.

C’est assez spécial, parce qu’en en arrivant on avait remarqué que tout le terrain de l’église était genre clôturé par des grandes barrières en bois, si bien que l’église était invisible depuis la route. En arrivant devant la petite entrée menant à l’église, on a compris que cet endroit avait dû subir tellement de dégradations, que tout a depuis été mis en place pour le protéger.

Des barrières autour du champ donc, pour que l’accès au public soit limité (et vu la hauteur des barrières, c’est assez dissuasif) mais également un chemin unique par des fils, oui un peu comme les fils qui entourent les enclos des vaches ou des chevaux, pour que les gens ne sortent pas du chemin de 200m qui mène au pied de l’église.

Le vrai truc sympa avec cette église, c’est de la prendre en photo de loin, avec les montagnes derrière, mais là tu as compris qu’en fait c’est mort, tu la prends depuis sa base, ou tu la prends pas, donc on comprend que les propriétaires veuillent protéger leur champ, mais du coup ça nous plait beaucoup moins, déception, on quitte les lieux rapidement, d’autant que la vue sur les montagnes n’est absolument pas dégagée.

La bonne surprise par contre, c’est qu’en allant nous balader vers le minuscule village de Santa Madalena, on emprunte une route qui nous donne un panorama sur la petite bourgade, et là c’est magnifique, même sans les montagnes derrière, très joli.

On reprend la route, sans faire le petit détour vers le Lago Di Braies qu’on verra plus tard pendant notre séjour, et nous arrivons à 11h à Seehof Nature Retreat.

Nous y avons passé deux jours coupés du monde, et si ce n’était pas dans nos habitudes, on a adoré, on vous raconte tout ça juste ici dans un article spécifique.

J6 : Lunch délicieux et journée de transition

En quittant Seehof, nous demandons aux gérants s’ils ont des conseils quant aux choses à faire sur la route de 1h vers les lacs, voir même peut être un restaurant à nous proposer pour notre lunch.

Sur leurs conseils, nous découvrons d’abord l’abbaye de Novacella, à quelques minutes de l’hôtel. Nous achetons du vin issu de leur petit vignoble, et nous visitons rapidement l’abbaye et ses dépendances (1h pour l’ensemble) à quelques minutes en voiture de l’hôtel, c’est joli et ca change un peu, surtout pour nous qui n’avons pas l’habitude de visiter beaucoup d’endroits religieux.

Puis, à nouveau sur leurs conseils ainsi que grâce à des échanges sur IG, nous déjeunons à Brix01, un restaurant dans une petite ville de la région.

Quelle belle surprise ! On ne s’attendait pas à grand-chose, mais le décor en arrivant avait suffi à nous donner hâte de voir si les plats étaient aussi jolis que la déco. Et nous avons été conquis, du début à la fin…

Pas donné on l’avoue, mais franchement ça valait le détour et on vous le conseille sans hésiter si vous passez dans cette zone, vous pouvez même faire un petit détour, vous ne serez pas déçus.

Nous nous dirigeons ensuite vers la zone où plusieurs lacs sont présents, avec en point d’orgue, le lago di Braies, que vous avez sans doute beaucoup vu sur Instagram.

Notre itinéraire nous a fait donc fait découvrir plusieurs lacs pendant le temps d’une demi journée. Tous ces lacs sont situés à quelques kilometres les uns des autres, les voir tous n’est pas obligatoire, mais tant qu’a y être nous avons été curieux.

Lago Di Braies :

Nous sommes arrivés à 13h, c’était noir de monde, il y avait tellement de voitures qu’un nuage de poussière envahissait l’air prés des parkings, nous nous sommes acquittés des 5€ réglementaires pour finalement aller constater que le lac était plein, sans reflets, avec un mauvais temps, on est partis quasiment aussi vite, en se donnant le droit de rêver pour le dernier jour où nous irions sur place à l’aube en espérant un coup de chance. Mais franchement en plein milieu de journée, la magie n’a absolument pas opéré.

Lago di Braies

Lago di Dobbiaco (18kms de Lago di Braies) :

On s’est garé sur le petit parking en arrivant (2€ l’heure de mémoire) et avons marché autour du lac, en faisant attention à quelques cygnes très énervés, la visibilité était moyenne, mais l’endroit était beaucoup plus calme que Braies, on y a même vu quelques anciens en train de pêcher, pas incroyable mais on a passé un bon moment.

Lago di Dobbiaco

Lago di Landro (8kms de Lago di Dobbiaco) :

Très étendu et au bord de la route, nous n’avons été émerveillés par ce site, à voir avec un joli temps, mais c’est vrai que selon nous il ne vaut pas Braies (celui de la fin de l’article) ou Dobbiaco.

Lago di Landro

Lago di Misurina (8kms de Lago di Landro) :

Là non, pas d’énorme coup de coeur, même si le cadre du Lago di Misurina est très atypique, avec des montagnes superbes et au bout du lac un hôtel qui pourrait franchement être le décor parfait d’un film d’horreur par un temps orageux. En bordure de route à Misurina, plusieurs restaurants, et beaucoup de monde puisque le lac est proche de plusieurs randonnées connues des Dolomites.

Lago di Misurina

Cette après midi aura été malgré tout bien remplie, et nous profitons des dernières minutes de jour pour faire quelques photos avec le drone, on est pas experts mais bon on s’amuse bien une fois le stade de la panique passé !

Nous prenons finalement assez tard la route vers l’Agriturismo Boton d’Oro où nous passerons 2 nuits. Nous avons choisi cet endroit plutôt que n’importe quel autre pour sa vue sur les montagnes et parce que Claudia a eu un coup de cœur en voyant les photos des vaches de la propriété, et qu’on était totalement prets à faire un vrai détour juste pour ces deux éléments.

Lorsque nous arrivons à San Nicolo di Comelico, le village de l’hotel, nous avons de la chance d’avoir une magnifique lumière sur la vallée, et de voir plusieurs vaches nous attendre gentiment près de l’Agriturismo, on est ravis.

Qu’est ce que tu regardes ?

Mieux encore, alors qu’on avait prévu de manger des sandwichs dans notre chambre le soir, le gérant de l’Agriturismo, le fils de la famille d’agriculteurs, nous dit que la famille s’affaire le soir en cuisine pour proposer des repas aux clients qui dorment sur place, voir aux gens de l’exterieur qui seraient de passage.

Evidemment, on cède aux sirènes de nos ventres, et nous mangeons un délicieux repas, tout fait maison, des spetzli à la farine de noisette au gorgonzola et brie, des tagliatelles à la méditerranéenne avec ricotta. Le tout avec des produits qui viennent directement de la ferme, et franchement, après ca un beurre, un yaourt ou un fromage n’auront plus jamais le meme gout, être vous prets à franchir cette étape ? Il n’y aura pas de retour en arriere…

Une journée plus calme, que nous aurions pu remplir plus, mais une journée dont nous avons aimé le rythme et les quelques jolies surprises.

J7 : De déceptions en déceptions à cause de la saison

Après avoir avalé un petit déjeuner à base de produits de l’exploitation propre de Boton d’or, nous prenons rapidement la route en direction de Cinque Torri, où nous souhaitons faire une marche de 2h qui monte puis fait le tour des Cinque Torri, un ensemble rocheux très joli.

En arrivant devant, c’est une barrière close qui nous fait face, et un carabinieri nous explique le chemin est enneigé, impossible d’y aller même pour voir, encore un echec cuisant.

Le gentil carabinieri nous indique Falzarego, où un téléphérique est ouvert et offre des jolis panoramas. On fait rapidement le choix de nous rendre sur place, on a plus grand-chose à perdre.

Sur la route, on s’arrete rapidement et marchons quelques minutes jusque le bas de la piste skiable qui mène à Cinque Torri et on se dit qu’en passant par la foret on pourrait arrive en haut, et on commence à marcher, on trouve meme un petit lac assez sympa, mais on a trop rapidement de la neige jusqu’aux genoux, echec cuisant confirmé.

Quand on a décidé de remonter la piste de ski…

A Falzarego, nous prenons le téléphérique de Lagazuoi qui mène au refuge du même nom. Les vues sont très belles, mais ici aussi les accès sont très rapidement impossible, nous avons tous les 2 la neige au niveau des genoux, on tombe, on galère à marcher, on a beau faire les efforts il faut se rendre à l’évidence et profiter des panoramas depuis le refuge sans s’aventurer trop loin, ce qui du coup rend le prix du téléphérique (32€) un peu cher…

On descend par le téléphérique, et on s’amuse ensuite à chercher des routes avec des lacets pour essayer de prendre des jolies photos avec le drone que l’on continue d’apprivoiser. Et puis, en discutant avec un couple d’espagnols intrigués par le drone, ceux-ci nous indiquent que la marche de Tre Cime, celle qui d’après un office du tourisme était encore impraticable, est bien ouverte et accessible à tous.

Cette marche est longue, environ 4h, et il est déjà tard, mais franchement, on hésite pas longtemps, et on parcourt rapidement les 35kms (1h) pour rejoindre Tre Cime.

Tre Cime est un ensemble de monts situés en altitude. Pour rejoindre Tre Cime, il y’a plusieurs solutions :

  • Emprunter une route à péage jusque le sommet ou presque du chemin, puis faire une tour de 2h environ autour de Tre Cime en partant du parking voiture du refuge. Le péage coute la coquette somme de 30€ par véhicule, oui oui.
  • Vous garer au parking avant la route à péage et marcher jusque le refuge, sur la route qu’empruntent les voitures, ou d’abord par un morceau de route un peu plus dans la foret. Depuis le début de la route à péage jusqu’au refuge (fin de la route à péage, debut de la marche autour de tre cime), il faut compter 5h AR environ.

Une solution est plus rapide et plus facile, l’autre plus aventureuse, plus économique mais surtout plus longue.

En arrivant, il est déjà tard, alors se dit qu’on va prendre la route à péage, tant pis pour le prix. Devinez quoi ? La route est enneigée près du refuge, et toute la route payante a été fermée, il n’y a donc pas de choix, il faut poser sa voiture en bas avant la route payante, puis marcher le long de la route en goudron, car la route « nature » et impossible ou presque à emprunter. Coup dur.

Nous voilà partis donc à 15h, en direction du refuge. La marche a été franchement longue et épuisante, surtout la dernière heure à marcher dans la neige à mi-jambe pour rejoindre le refuge. 3h au total pour nous.

Et puisque un bonheur n’arrive jamais seul, arrivés aux refuges, nous comprenons que l’accès au chemin qui mène aux Tre Cime est ouvert mais impossible, nous assistons même en direct à une coulée de neige sur le chemin en question, une mini avalanche, qui tempère très fortement nos envies d’aventure, on réalise que nous ne verrons pas Tre Cime, mais seulement les montagnes depuis le refuge, qui sont, il faut l’admettre, vraiment magnifiques.

Le chemin de marche se trouve quelquepart à droite…

Pas de regrets donc, car la vue était superbe, mais il faudra sans doute revenir car les Tre Cime son magnifiques en photo et on aurait bien voulu les voir en vrai…

On redescend un peu démotivés, mais on retrouve quand meme le sourire en arrivant au parking, car le petit lac proche des voitures est totalement lisse, les reflets sont très jolies, on passe une bonne dizaine de minutes à shooter, c’est pas ce qu’on voulait, mais on kiffe quand meme, les joies du voyage en quelques heures seulement, des joies, des frustrations, mais quoi qu’il arrive, de la vie.

Direction l’agriturismo, de nuit, un repas rapide et au lit, on est crevés et tous bronzés !

J8 : Enfin découvrir le Lago Di Braies dans toute sa splendeur

Le dernier jour est celui qui nous mènera à Venise, mais avant ca, nous avons décidé de retenter notre chance au lago di Braies, vous le savez désormais, si parfois le temps ou le contextes nous sont défavorables, on hésite pas à recommencer, c’est ainsi que nous arrivons souvents à nos fins.

Mais alors, le Lago di Braies nous a-t-il livré ses plus jolis reflets ?

Le fils de la famille de Boton d’Oro nous donne des énormes petits déjeuners à emporter, franchement trop cool, et on part donc en pleine nuit pour 1h de route vers Braies, où l’on débarque à 6h pétantes, le soleil se lève à peine, le très désagréable monsieur chargé de récupérer les 5€ de parking n’est pas là, la journée commence plutôt pas mal.

Sur le parking 2 voitures, le temps semble plutôt doux, et les quelques mètres qui nous séparent du lac nous semblent longs, on a hâte de voir, en marche semi rapide, comme des enfants, on avale les dernieres encablures.

Et là…

On reste bêtes, on est seuls, la vue est juste ahurissante, les reflets, les montagnes, les barques, tout y est, alors oui c’est très instagrammable etc, mais c’est surtout absolument magnifique, on en revient pas d’autant de beauté.

La malchance nous avait touché au Lake Matheson notamment, alors on voulait vraiment avoir le droit aux reflets de Braies, et nous avons été servis puissance 1000.

On a pris des dizaines, et des dizaines, et des dizaines de photos, on a marché autour du lac, on a aussi fait voler le drone, c’est interdit et c’est écrit partout, on a appris après coup que c’est une propriété privée donc on aurait sans doute du ne pas le faire, mais c’est vrai que j’avais du mal à comprendre pourquoi c’était interdit alors que ca ne mettait en danger personne, mais cela a plus de sens avec la notion de propriété privée, donc c’est vous qui voyez, mais vous avez tous les éléments à votre disposition vis-à-vis du drone.

Et puis Claudia a cédé à l’appel des barques des Dolomites, on a payé 15€ pour 30 minutes, hyper rapide donc mais on a bien kiffé, meme si manier la barque n’a pas été le plus simple, mais de toute façon on a jamais été les meilleurs avec ce genre de barques/canoes/kayaks !

En repartant, on a quand même du payer le monsieur ronchon du parking, évidemment. En partant, il était à peu près 10h, les reflets étaient partis en meme temps que les gens étaient arrivés, comme si le lago di Braies se méritait.

On ne peut que vous conseiller si vous le pouvez de vous rendre très tot sur place, pour en profiter au maximum sans tout le monde, et de faire un tour de barque, le panorama est vraiment magnifique, et l’admirer depuis une barque apporte ce petit symbole en plus qu’on a beaucoup aimé.

On avait aussi prévu sur cette journée d’aller voir la lago di Sorapis, lac d’altitude, mais impossible car enneigé à nouveau, et nous reprenons donc tout de suite la route vers Venise en prenant un pique nique au lago di Misurina pour terminer nos 7-8 jours dans les Dolomites.

Bref, voilà pour l’itinéraire détaillé de notre trip aux Dolomites, si vous avez la moindre question n’hésitez pas sur IG, FB, Twitter ou directement ici, on sera heureux de vous répondre le plus rapidement possible.

L’aventure continue,

Les Amoureux Voyageux