Quand il nous a été proposé d’aller passer un long week end dans le Luberon (Samedi, Dimanche, Lundi), nous avons bien évidemment accepté, sans même savoir ce qu’était vraiment le Luberon. Mais alors le Luberon, c’est où ?

Le Luberon n’est pas une région, et n’est pas non plus un département. Le Luberon est initialement un massif, qui a depuis donné son nom à la zone qui entoure ce massif, laquelle se trouve presque entièrement dans le Vaucluse.

Donc quand quelqu’un vous dit qu’il est parti dans le Luberon, il est géographiquement dans le Vaucluse.

Si la région vous intéresse et que vous voulez en savoir plus, nous vous encourageons à visiter le site de luberon.fr qui référencie notamment les villages, les activités et tous les aspects pratiques pour organiser votre venue dans le Luberon. 

Le Luberon attire beaucoup, surtout pour les habitants des départements voisins, comme chez nous dans le Var, car l’endroit transpire d’Histoire, entre moulins, abbayes et vieilles bâtisses au cœur de villes historiques.

Au moment de prévoir sur papier notre WE (comme toujours…), nous avons eu la chance de pouvoir bénéficier du feed des bestjobers Elisa & Max, qui avaient effectué une mission de promotion pour la région quelques jours seulement avant notre arrivée. Et comme leurs photos mettent toujours l’eau à la bouche, nous avons rapidement pu dresser une liste des lieux à voir sur place, que nous avons complété par nos recherches personnelles. Si vous ne connaissez pas ce couple, voyageurs professionnels, nous vous conseillons bien évidemment de les suivre sur Instagram et sur Facebook. En plus, et c’est non négligeable, ils sont super sympa et n’ont pas pris le melon.. de Cavaillon (c’était de circonstance…)!

Pour séjourner dans le Luberon, nous avons choisi une option très sympathique, et très populaire dans cette zone, en choisissant un gite en bordure d’Isle Sur la Sorgue. Le gite est apprécié par les touristes dans le Luberon, car les bastides et les mas sur place sont absolument incroyables, en pierre, avec des volets vifs et beaucoup de verdure, un vrai plaisir pour les yeux. Et puis le gite, c’est l’occasion de découvrir des locaux, et de partager avec eux, ce qui est toujours très appréciable.

Ce constat nous permet de faire une petite apartée sur un thème que beaucoup d’entre vous, voyageurs, avaient peut-être vécu ces derniers temps. Nous trouvons que cet esprit de partage semble disparaître petit à petit sur des sites comme Airbnb, que nous adorons utiliser, mais dont le concept semble s’être transformé, l’intérêt financier des parties s’étant substitué au désir de partage qui semblait animer les utilisateurs d’Airbnb il y a quelques années, c’est certainement inéluctable pour tous les sites de ce type (Airbnb, Blablacar, Uber, Bouffe des gens, Visite de la ville…) mais c’est quand même bien dommage, car nous avions fait de supers rencontres grâce à Airbnb, notamment à Los Angeles, San Francisco ou Sydney.

Pendant le récit de notre week end, vous constaterez que nous n’avons pas visité seulement le Luberon, puisque nous avons profité de cette occasion pour visiter la ville d’Uzès, et sa fabrique de bonbons, (les gourmands) ainsi que la jolie ville d’Avignon.

Jour 1 : Ouvrez grand les yeux, entre villages et rivières

Après avoir avalé les 140 kms qui séparent le Var du Luberon, nous arrivons à Cavaillon, réputée pour la qualité de ses melons, lesquels tendent à disparaitre, la preuve étant le nombre de producteurs restants à Cavaillon, qui se réduit au fil des années.

C’est à Cavaillon que nous croisons les premières bâtisses anciennes sur le bord de la route, parfois annoncées par des longues et très esthétiques rangées de cyprès. Les stands de fruits et légumes locaux sont aussi pléthore au bord de la route, et nous achetons rapidement des fraises et des cerises.

Nous n’achetons par contre pas de melons, puisque la saison n’a pas encore débutée.

Fontaine de vaucluse, tout près du gouffre

Notre premier vrai arrêt se situe à Fontaine de Vaucluse, petit village qui cache plusieurs trésors. D’abord, en entrant dans le village, vous passerez près de l’aqueduc de Galas, pas facile à photographier avec un super angle, mais quand même très beau à voir. Puis, après vous être acquitté des 4€ obligatoires de parking (la popularité du Luberon et de ses villages a aussi des inconvénients…), petite marche jusqu’au cœur du village, qui se situe à fleur d’eau, une eau limpide d’un étonnant vert qui s’allie parfaitement avec les montagnes en arrière-plan, et les anciens moulins à eau.

Enfin, et c’est peut-être le clou du spectacle, une marche d’une quinzaine de minutes depuis le cœur du village vous permettra de découvrir une fabrique de papier, un ancien moulin (encore), une superbe partie de la Sorgue où les kayakistes s’en donnent à cœur joie et surtout le gouffre de fontaine de vaucluse, grand trou d’eau au milieu de la montagne, dont le niveau varie en fonction des intempéries dans la région. L’eau y est claire et donne envie de se baigner, malgré un niveau assez bas lors de notre passage. Nous quittons le petit village après 1h30 de visite très appréciables.

Gordes, plus beau village de France ?

Notre prochaine escale nous emmene à Gordes, petit village ancien, établi au sommet d’une colline, presque suspendu au dessus du vide.

Ce village est considéré comme l’un des plus beaux de France. Nous pensons, comme pour beaucoup de classements, que ce titre est trop subjectif pour être important, mais que Gordes a effectivement quelquechose d’unique, au même titre que plusieurs autres petits villages francais.

En arrivant depuis la route touristique, nous passons par l’arrêt photo absolument obligatoire si vous visitez Gordes, qui se trouve en fait avant l’entrée du village, de l’autre coté de la colline, et qui vous offre par conséquent une vue imprenable sur le village et vous permet d’en apprécier la situation géographique incroyable. Dans le village, nous trouvons une place gratuite, peut être la seule du village, et économisons 4 euros. Nous faisons une pause lunch du coté de la Casa Rosario où nous dégustons de très bonnes pizzas, même sans cuisson au feu de bois, et terminons par un agréable tiramisu spéculos marrons.

L’estomac rassasié, nous découvrons le petit village et ses richesses, comme la place de la fontaine près de l’église, et les ruelles de pierre qui s’accordent aux murs, faits aussi, de superbes pierres.

Le village est très joli, mais nous n’avons pas un énorme coup de cœur, le tour se fait rapidement, et la vue depuis la colline opposée est en réalité la vraie belle surprise de notre découverte de Gordes.

Rien que pour cette vue, l’escale à Gordes est un must do.

L’isle sur la sorgue revêt son costume transalpin

Nous découvrons ensuite le village de l’Isle sur la sorgue, qui comme son nom l’indique, voit passer en son cœur, la Sorgue, ce qui donne à la ville un charme particulier. Nous en découvrons les petites ruelles, et remercions la chance, quand passent devant nous des gens masqués, venus représenter l’Italie dans la ville le temps d’un week end.

Nous faisons un arrêt par la rue des antiquaires, car la ville est aussi réputée nationalement pour son grand nombre de brocanteurs en tout genre, à tel point que deux rues leur soient totalement dédiées.

Si vous n’avez pas peur de la foule, un marché flottant a lieu une fois par an à Isle sur Sorgue, le premier dimanche du mois d’Aout. La ville est moins atypique que Fontaine de Vaucluse, mais le court arrêt ne vous coûtera rien, pas de raison de faire l’impasse donc.

Prise de quartiers et marché raisonné à Velleron

Après une belle journée au cœur de 3 villages typiques du Luberon, nous déposons nos bagages dans le gite dans lequel nous séjournerons pendant 2 nuits, qui représente parfaitement le Luberon, avec une grande batisse en pierre, une petite fontaine et de superbes plantes. Nous résistons à la tentation de rester sur place pour profiter de l’endroit, et partons découvrir le marché de Velleron.

Ce marché est assez original de par son fonctionnement. Sur place, les agriculteurs de la région arrivent autour de 17h, installent leurs stands de produits majoritairement issus de l’agriculture raisonnée voir bio pour certains, et attendent l’ouverture du marché. Vers 17h45, habitués et touristes s’amoncellent à l’une des 3 entrées du marché, en attendant le coup de sifflet de l’ouvreur du marché, qui a lieu chaque jour à 18h, et qui annonce l’ouverture des grilles. Les locaux se pressent en direction de certains étals, qui au bout de quelques minutes n’ont plus rien à vendre.

Spécialisé dans les fruits et les légumes, vous trouverez également sur place deux fromagers, des stands de plants de fleurs ou de légumes, un poissonnier, et vous pourrez également acheter des amandes ou bien encore des confitures, dans une bonne ambiance, souvent au contact d’agriculteurs de l’ancienne génération, nous y avons passé un très bon moment, et sommes repartis avec un panier bien chargé.

Jour 2 : Ouvrez grand la bouche, usine Haribo et brunch au cœur d’Uzes

Haribo c’est bon la vie, pour les grands et les petits

En gourmands curieux, nous pensions depuis plusieurs semaines à venir visiter l’usine Haribo qui se trouve à Uzes, dans le Gard.

Nous avons donc profité de l’occasion de notre visite dans le Luberon, pour parcourir les 60 kms qui nous séparaient du musée de la marque Allemande, afin d’en découvrir quelques secrets.

En arrivant quelques minutes après l’ouverture, nous avons rapidement constaté à la taille et au taux de remplissage du parking que nous n’étions pas les seuls à avoir eu cette bonne idée.

Déléstés de 7 euros par personne (-1 euro pour les étudiants/demandeurs d’emploi, gratuits pour les jeunes de moins de 12 ans), nous avons pu découvrir le musée Haribo, avec évidemment, des yeux comme des billes et un retour en enfance assuré.

Stratégiquement axé vers les enfants, avec des couleurs vives et des activités ludiques, nous avons malgré tout appris pas mal de choses, sur la composition des bonbons (ou ce que l’on veut bien nous en dire), sur la naissance de l’entreprise ou bien encore son appellation.

D’ailleurs, savez vous d’où vient le nom Haribo ? du créateur de ce petit bonbon,  Hans (HA) Riegel (RI) qui commenca à produire du coté de Bonn (BO) en Allemagne… HA-RI-BO, fermerture du paragraphe savoir inutile.

Après plus d’une heure de découverte des 3 étages du musée, nous utilisons notre jeton offert à l’entrée pour récupérer quelques petits sachets de bonbons, ce qui nous permet de voir comment ceux-ci sont emballés et distribués.

Puis, bien évidemment, passage par la boutique, où les paquets habituels se mèlent aux paquets de plusieurs kilos et aux cadeaux souvenirs, nous résistons quelques minutes (et encore…) avant de remplir notre sac de sucreries diverses.

La visite du musée Haribo n’est pas quelque chose à faire absolument, mais si vous êtes dans la région, encore plus si vous voyagez avec des minis, c’est une pause sympatique, qui vous coutera environ 15 euros par personne, entre le billet et les achats à la boutique.

Uzes, belle surprise

En quittant le parking, nous choisissons au dernier moment de découvrir la ville d’Uzes, qui se trouve à quelques mètres seulement du musée. Et comme c’est souvent quand vous attendez le moins d’une visite que vous avez de bonnes surprises, nous avons beaucoup aimé cette ville, qui nous a un peu fait passer à Aix en provence que nous aimons également beaucoup. Nous avons parcouru la ville un peu au hasard et avons arpenté de petites rues très jolies, avec des volets de toutes les couleurs, des terrasses ensoleillées et quelques places anciennes.

Nous avons mangé à Ten, restaurant très récent à la déco épurée et au concept de brunch/petits plats à partager venu tout droit des pays anglosaxons, qui nous a ramené à nos sorties du dimanche matin à Sydney. Dans l’assiette une super qualité, aucune faute, et des prix corrects, nous nous sommes régalés, dans un super cadre.

Soit disant repus, nous avons quand même cédé à l’appel du sucre, en optant pour une glace à la Maison givrée, place des herbes, sans regret, absolument délicieux, mention spéciale pour la noisette du Piemont.

De retour de notre virée, nous avons passé la soirée au gite, profitant des installations sur place, et de nos paquets de bonbons déjà à moitié terminés.

Jour 3 : Détour par les USA, puis retour dans le Luberon typique

The village of Roussillon, welcome to Bryce Canyon

Nous quittons le gîte après 2 nuits très satisfaisantes sur place, et prenons le chemin de Roussillon, toujours dans le Vaucluse.

C’est à Roussillon que se trouve le sentier des Ocres, que nous souhaitions visiter. Le sentier des Ocres, est une petite balade, dont l’accès est payant (2 euros par personne pour un parcours d’environ 40 minutes), et qui vous permet de découvrir de plus près une curiosité naturelle de la région, en l’occurrence des  aiguilles et des crêtes d’une couleur rouge orangée qui contraste avec le vert de la région, et qui rappelle certains paysages des USA, quelquepart entre les bords de route de Monument Valley et les incroyables aiguilles de Bryce Canyon NP.

Cette curiosité se visite également du coté de Rustrel, dans ce qui est aujourd’hui appelé le Colorado Provencal.

Nous avons choisi de visiter un de ces deux lieux et non les deux par manque de temps, mais vous pouvez tout à fait visiter les deux, qui s’ils se ressemblent sur le principe, ont évidemment beaucoup de différences, d’où l’intérêt de visiter les deux.

C’est original et evidemment très joli, surtout si vous n’avez pas vu Bryce, cette balade est très sympatique, surtout le début de la marche, car la suite se passe dans la nature sans réelle vue sur la terre rouge sauf à un point de vue au milieu de la marche.

Après cette marche, nous avons souhaité faire un détour par le village de Roussillon avant de reprendre notre route. Une belle surprise, un superbe village, qui nous a fait penser à celui de Gordes, avec des petites rues mais en plus joli que Gordes à notre sens, avec de superbes couleurs sur les devantures et les volets, à faire sans hésiter si vous parcourez le sentier des ocres (comptez 30 minutes pour vous balader dans le village).

Déjeuner face à l’histoire, se reposer près d’un étang

Nous décidons de passer notre pause déjeuner à l’ombre du pont julien, emblématique pour sa forme et pour son âge (an 3 av. JC).

Nous passons ensuite rapidement par le village de Lacoste, que nous voulons surtout photographier depuis la route en contrebas, ce qui donne une photo qui ne manque pas de mordant (pas le choix, cette blague était obligatoire, désolé.)

Notre avant derniere visite se trouve dans la zone de Cucuron, où nous souhaitions voir le bassin, mais en confondant bassin et étang, nous manquons le bassin de Cucuron et terminons par erreur à l’étang de la Bonde, avec à nouveau une belle surprise, l’eau est d’un bleu très clair, nous prenons des photos et y restons assis quelques minutes.

La dernière étape de notre long weekend nous emmène à Lourmarin, petit village typique, réputé pour son château et le cœur de son village. Nous ne visitons pas le château, mais simplement les rues du village, qui ressemblent à Gordes et à Roussillon, mais nous ne nous lassons pas d’une telle beauté, encore un superbe village à visiter.

Nous avons passé un super week end dans la région du Luberon et d’Alès, paisible et atypique, où le naturel rencontre l’ancien pour former un ensemble harmonieux et surtout très reposant. Le gouffre de Fontaine de Vaucluse et le sentier des Ocres/Colorado de Rustrel sont uniques en leur genre, et on ressent sur place dans la région un vrai sentiment de plénitude et de plaisir en découvrant tous ces petits villages, ces couleurs, et ces produits locaux.

Si vous n’habitez pas très loin alors foncez, vous pouvez aussi y venir en vacances, et coupler cette découverte avec une visite des gorges du Verdon et des calanques de Cassis par exemple!

L’aventure continue,

Claudia & Jeremy


Claudia & Jeremy - Amoureux Voyageux

On se balade, on grignote, on photographie et puis on vous raconte !

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