L’été se profile à Paris, si si promis et ce malgré un temps détestable. Et qui dit été, dit forcément chaleur dans les rues et tout un tas de solutions pour se rafraichir. L’indémodable c’est évidemment la glace, et à ce petit jeu là, Paris a vu fleurir beaucoup de glaciers dans ses quartiers les plus fréquentés, dont le petit dernier : La Glacerie Paris.
Situé à l’entrée du marais, à quelques mètres du BHV Paris (Hôtel de ville, M1) dans la Rue du Temple, ultra fréquentée le WE, la Glacerie est en fait la deuxième adresse du MOF David Wesmael qui avait déjà une boutique dans le Nord, plus précisément à Lille.
Attirés par des photos publiées à l’ouverture, nous avons voulu gouter aux produits de M.Wesmael dès le premier WE post ouverture de la Glacerie.
Un lieu moderne avec quelques tables
Ouvert depuis seulement quelques jours, on comprend pourtant que l’emplacement fait déjà la différence pour la Glacerie puisque arrivant, un groupe s’est déjà formé devant le présentoir des glaces, aidé par la rue en travaux qui empêche les gens de circuler sur le trottoir rétréci, augmentant l’effet de masse autour du lieu, et donc la curiosité.
Le comptoir est assez classique pour un glacier, avec le stand des glaces en pot ou cornets face à la rue pour les ventes à emporter, puis un présentoir à l’intèrieur pour les créations plus recherchées.
Le petit plus, 4 ou 5 tables hautes sans chaises, qui permettent de se poser quelques minutes, ce qui n’est pas toujours possible chez un glacier, et qui est appréciable pour ne pas s’en mettre partout!
Le lieu est sobre et efficace, pas dans l’ambiance un peu surjouée de certains glaciers aux noms italiens, c’est propre, on n’en voulait pas plus.
Des produits originaux pour contrer la concurrence
A paris, les glaciers sont très nombreux, yaourt glacé, glace libanaise chez Bachir, Amorino, Haagen Dazs, Une glace à Paris, Groom, bref beaucoup de choix et donc un effort nécessaire dans les produits et dans la qualité pour se démarquer de la meute.
Chez La Glacerie, tout à été fait pour sortir du lot, tant sur les compositions de saveurs que sur les produits proposés.
Vous pouvez évidemment prendre votre boule de glace, dans un pot ou dans un cornet, fait maison les cornets, dans la fonte du breton krampouz, et ca c’est la classe ! (3,60€ une boule, 5,20€ deux boules, 6,50€ trois boules)
Vous pouvez également choisir un « bonbon » qui est un genre de petit macaron glacé, qui cache un cœur glacé lui aussi (1,90€ le bonbon)
Pour les gourmands, vous pourrez opter pour une barre, qui a la forme d’un snickers glacé, avec forcément des goûts beaucoup plus recherchés, des cœurs coulants, etc (4,60€ la barre).
Et puis, il y a les envies, qui sont des sphères pleines, de différentes tailles, posées sur des petits socles en meringue, et qui cachent des compositions très élaborées, de quoi vous régaler seuls (2,50€ le petit) à 2 ou 3 (7,50€ le moyen) voir à beaucoup plus, avec de très grands formats qui vous permettront d’épater la galerie au prochain repas de famille (42€)
Enfin, David Wesmael a imaginé les grands pots de glace dans un format singulier : Au lieu de vous vendre la glace dans un pot classique, la glace est ici vendue sous forme de tube, de telle sorte que la glace ne se sert plus en faisant une boule, mais plutôt en la découpant très proprement en tranches, ce qui permet pourquoi pas, de servir une tranche d’une saveur, surmontée d’une deuxième voir d’une troisième tranche, ce qui a un effet visuel très efficace !
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Bref, la Glacerie essaye de réinventer le simple glacier en offrant des choses originales, pour séduire même les plus exigeants.
Des palais conquis pour compenser des portefeuilles amaigris
Et dans les gouts ca donne quoi ? nous sortions d’un brunch chez Sunday in Soho, et nous avons donc été raisonnables, en choisissant tous les deux des boules de glace, dans un cornet pour madame, et dans un pot pour monsieur.
Madame a choisi une glace mangue/vanille et un sorbet muroise qui est en fait un mélange mure/framboise. Son verdict est sans appel, les goûts sont francs, le fruit est puissant, la création muroise est parfaite, et la mangue/vanille est atypique, la vanille est très présente, puis disparaît au profit de la mangue, c’est franchement réussi !!
Il faut savoir que partout où il va, Monsieur a le chic de choisir pires créations d’une carte, et qu’il avait donc un peu la pression avant de commander… banane d’un coté, fruit de la passion de l’autre.
Bon ou mauvais choix ? moitié moité mon colonel (glâce, colonel…bref), le sorbet passion était délicieux et restait longtemps en bouche, si bien qu’il effaçait complètement la boule banane, douce mais souffrant de la comparaison avec la passion, peut être que la combinaison n’était pas la plus efficace…
Par contre, à 10,40€ pour 4 boules, on aurait attendu plus de générosité sur la quantité, les boules étaient correctes dans le cornet, mais franchement petites dans le pot. Si le prix est élevé bien qu’à l’image des prix des glaciers de qualité de Paris, on aurait voulu se dire qu’il y avait beaucoup, ou en tout cas ne pas se dire qu’ils auraient pu être moins radins sur la taille des portions…
En passant devant une glace à Paris quelques minutes plus tard, on a trouvé les quantités plus grandes, peut être n’était ce qu’une impression, mais la comparaison sera souvent faite, une glace à Paris se trouve à quelques mètres seulement de la Glacerie, et voudra conserver son titre officieux de meilleure glace actuelle de Paris face à la concurrence de la Glacerie.
Aucun doute sur le fait que la glacerie deviendra vite un endroit à visiter à Paris pour une super glace ou pour des produits plus originaux, on a aimé les saveurs et l’originalité des accords, on aurait aimé un peu plus de générosité.