Avant notre départ en Tasmanie, nous passons la nuit sur le parking du Sandridge SLSC, que nous choisissons par défaut car Melbourne semble être l’une de ces grandes villes où le fait de dormir dans sa voiture n’est pas tout à fait bien vu, ni par les locaux, ni par les autorités.
Ce parking se révèle toutefois plutôt pratique, avec barbecues, douches froides (très froides), prise de courant à l’entrée des toilettes filles, et il s’avère en plus qu’il se situe à quelques encablures de l’embarcadère du Spirit Of Tasmania.
Cette proximité s’avère finalement primordiale car nous apprenons la veille, par texto de la part du ferry (on n’arrête plus le progrès), qu’en raison d’une forte affluence, l’embarquement débutera à 6h30, pour un départ à 9h !!
Bêtes et disciplinés, nous sommes à 6h25 devant les portes de l’embarcadère, incroyable file d’attente, des zigs et des zags de voitures, notre petite Commodore semble souffrir de cet immobilisme forcé, et commence à sentir le carbonisé, nous arrêtons les dégâts et coupons les gazs en attendant que la file d’attente daigne enfin bouger.
Arrivés les premiers, nous nous retrouvons finalement dans les derniers véhicules à embarquer, mystère et boule de gomme… Nous voyons le mal pour le bien, nous sommes les premiers aux portes de sortie du ferry, nous pourrons donc quitter rapidement les lieux une fois en Tasmanie !
La traversée n’est pas insupportable bien que mouvementée, et nous profitons des 10h de trajet pour imaginer notre itinéraire Tasman et pour acheter le Pass à 60$ qui donne l’accès à notre véhicule à tous les parcs nationaux de l’île (très nombreux !) ainsi qu’aux personnes se trouvant dans le véhicule (jusqu’à 8 personnes). Ce qu’il faut considérer avant d’estimer ce prix comme haut, est que chacun des parcs vous coutera par véhicule 24$, ainsi en effectuant ne serait ce que les 3 plus importants (Cradle Mountain, Freycinet et Mount Field) vous serez déjà gagnants…
Nous croiserons plus tard un couple de Français, qui n’avaient jamais payé un seul parc en Tasmanie, et qui n’avaient eu aucune contravention, si le jeu peut en valoir la chandelle, nous estimions que payer pour entretenir de si beaux endroits, ne constituait pas un scandale en soi.
En arrivant en Tasmanie, nous avons attendu, et attendu, pour finalement sortir dans les dernières voitures… Soit plus d’une heure après la mise à quai du navire, soulagés d’être enfin sortis, nous en profitons pour ouvrir nos fenêtres pour respirer l’air de notre nouvelle ère, nous avons tous les deux le même réflexe de fermer la fenêtre pour nous regarder, interloqués… il fait incroyablement frais, il fait à vrai dire plutôt FROID !
Nous le savions de par nos recherches dans nos guides, mais la différence avec Melbourne est criante, même en touristes prévenus, nous voyons le positif, nous n’aurons pas chaud pour dormir, et nous allons rentabiliser nos doudounes achetées avant de quitter la métropole !
Nous quittons Devonport le soir même, car la ville ne présente pas vraiment d’intérêt, et passons la nuit sur une aire de camping prévue à cet effet, dans la ville de Penguin. Nous apprendrons le lendemain matin, par un papier glissé sur notre pare brise, que l’aire est réservée aux « Self Contained Vehicules » c’est à dire les véhicules qui se suffisent à eux même d’un point de vue sanitaire (toilettes, provisions en eau, douche parfois), soit les camping cars, les bus aménagés (impressionnant la première fois mais plutôt commun en Australie) et certains types de vans. Cette règle nous paraît finalement n’être utile que pour interdire l’usage de ces endroits aux backpackers, ce qui se confirmera plus tard dans le comportement de certains locaux à notre égard, nous y reviendrons.
Nous visitons rapidement Penguin, dont le seul intérêt est constitué par la statue de Pingouin de 3 mètres qui trône sur la route principale de la commune, puis faisons escale à Burnie, où nous prenons une douche chaude gratuite, gracieuseté du Council de la ville, évitons de justesse une amende sur le parking payant de la plage où nous nous étions arrêtés pour prendre rapidement quelques photos, et attendons jusqu’au crépuscule, pour assister gratuitement et accompagnés de guides bénévoles, à la sortie de l’eau de petits pingouins partis pêcher la journée, et qui rejoignent leurs bébés le soir venu (autour de 21h).
Nous voyons une dizaine de pingouins, agréable moment, en économisant plusieurs dizaines de dollars, puisque ce même tour est proposé à Bicheno et à Phillip Island pour une trentaine de dollars par personne… Bonne pioche !
Si le temps les 2 premiers jours n’est pas très clément, nous croisons les doigts pour le jour suivant, qui nous mènera au Nord-Est de l’île, pour découvrir la Three Sisters Beach et la ville de Stanley et son « Nut ».
Sympa, pas facile de stationner ou/et parquer son véhicule tout de même, la police veille !