Si la capitale des Philippines est Manille, l’un des poumons du pays se trouve sur l’île de Cebu. Cebu City qui compte plus de 800 000 habitants est une véritable fourmilière humaine ou passent de nombreux voyageurs, puique l’aéroport de Cebu est l’un des échangeurs principaux pour tous les gens qui veulent rejoindre les petites îles de Philippines.
Comme Manille où nous n’avons passé que quelques heures, Cebu City nous a décus, peut être n’avons-nous pas mis la volonté nécessaire pour la découvrir en profondeur, mais le peu que nous avons vu de la ville nous a fait penser à une très grosse ville assez pauvre, polluée et nous ne nous sommes pas sentis toujours très en sécurité, notamment à certains endroits spécifiques de la ville, nous y reviendrons.
Alors après, l’explication de pourquoi nous n’avons pas pris le temps de découvrir la ville trouve aussi sa source dans le fait que nous avons séjourné dans un hôtel qui ne donnait pas envie de faire quoi que ce soit d’autre que d’y rester, on plaide coupable !
Taxi, Taxi ? Good price for you!
Nous sommes restés au Bluewater Maribago, on a tellement aimé qu’on a ensuite fait le choix de dormir dans un autre hôtel du groupe, cette fois ci sur l’île de Sumilon, l’un des plus beaux moments de notre trip, mais chaque chose en son temps.
Arrivés en bateau depuis Tagbilaran, nous ne sommes pas accueillis que par la pluie, mais également par tout un tas de chauffeurs de taxis, qui nous alpaguent et nous prennent par le bras pour que nous partions avec eux, le genre de comportement que nous détestons, et qui nous ramène aux premières arnaques vécues à Bali.
Malgré une traversée en bateau plutôt clémente, grâce notamment à des petits médicaments pour le mal de mer qui nous auront fait dormir pendant tout le trajet ( 2 h), nous avons juste envie de poser nos énormes sacs à dos à l’hôtel, et acceptons finalement l’offre d’un taxi philippin, avec le premier réflexe avant même d’avoir mis le pied dans la voiture ou le sac dans le coffre, de demander à ce que le compteur soit mis en route, ce qui est fait après quelques négociations, « oui mais c’est loin » « non mais vous savez la hausse de l’essence… » sauf qu’à force d’entendre les mêmes choses dans chacun des pays asiatiques où nous sommes passés, nous avons malheureusement appris à ne plus croire à ces excuses, on ne saurait vous dire si elles sont vraies ou fausses, mais nous faisons le choix de ne plus les entendre…
L’hôtel ne devrait pas être si loin à vol d’oiseau, mais nous comprenons après quelques kms, que rouler dans Cebu n’est pas une partie de plaisir, des bouchons monstrueux rallongent notre temps de parcours et le trajet semble interminable.
Nous séjournerons sur l’île de Mactan, là ou se trouve l’aéroport, qui se différencie un petit peu du tumulte de Cebu centre. C’est ici que les principaux grands hotels de la ville se trouvent, y compris le notre, le Bluewater.
Nous allons y rester seulement 1 nuit, et alors que nous pensions devoir aller visiter Cebu city un peu à reculons, nous savons tout de suite que nous allons rester à l’hôtel le plus longtemps possible avant de reprendre la route vers l’Ouest de l’île. Nous sommes accueillis de superbe manière, les employés sont aux petits soins pour nous, notre chambre est juste magnifique, avec un coup de cœur tout particulier pour la baignoire qui est absolument dingue.
Plage privée et massage offert
Mais si une chambre est transposable, le lieu ne l’est pas, et il faut avouer que le Bluewater est un hôtel de haut standing, avec plusieurs piscines, un salon de massage, un bassin avec des bébés requins (c’est touristique, on sait, mais quand même, des bébés requins quoi !) et surtout, une plage avec tout un tas de matériel à louer pour pouvoir se rendre de l’autre coté de la petite baie, sur une île privée réservée aux clients de l’hôtel, que demander de plus, puisque nous avons aussi le droit à des buffets pour le petit déjeuner le déjeuner et le dîner, lesquels changent tous les soirs, avec très souvent des thèmes axés sur la cuisine asiatique, avec des spécialités philippines que nous découvrons avec plaisir. Parmi ces spécialités, l’Ube, une sorte de patate douce violette, dont le gout est vraiment unique, incomparable avec une saveur occidentale, mais il est utilisé partout, en glace, en beignet, en purée, et à partir du jour de notre découverte de l’Ube, nous en avons mangé dès que nous avons vu sur une carte, un délice !
Ce que nous ne vous avons pas dit, c’est que l’hôtel nous a préparé une surprise, eu égard à notre passion de tenir un site de voyages… nous sommes invités à un soin de couple au Amuma Spa, le salon de massage de l’hôtel ! Nous trouvons le geste très gentil, mais nous ne comprenons pas encore exactement ce que nous sommes sur le point de vivre.
En fait, le forfait offert est le forfait « honeymoon », soit le forfait le plus cher de la carte, réservé aux couples en lune de miel. Il dure plus de 3h, avec à la fin un repas en tête à tête, avec champagne et tout le tralala… Nous sommes aux anges et nous profitons de chaque petite seconde de bonheur, entre massage, enrobage autour d’une feuille de palmier, bain, gommage, puis finalement le repas qui est en plus, délicieux… On sort du salon de massage à 23h, parfait, car nous sommes épuisés après le bateau du matin et la relaxation du soir. Nous prévoyons de profiter de l’hôtel le lendemain, en espérant que le temps soit plus clément que la pluie que nous avons eu pendant toute la journée…
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Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, nous essayons d’optimiser notre petit déjeuner pour pouvoir profiter de la plage privée et de faire du paddle sur place. Malheureusement, en voulant prendre des photos de la chambre, le trépied glisse et tombe lourdement sur le carrelage de la salle de bain, avec plus de peur que de mal, car seul le filtre s’est brisé, ce qui pose toutefois problème car il nous sera très utile notamment du coté de Coron, nous allons donc devoir écourter notre matinée, pour aller acheter un filtre en ville, puis reprendre la route en direction de Moalboal, les boules…
Nous passons quand même une heure dans la piscine, puis une heure à faire du paddle, personne n’est sur l’île privée, nous avons donc une petite île entière pour nous seuls, qui pourra prononcer cette phrase une fois dans sa vie ? On réalise notre chance et on profite encore quelques instants de superbe séjour, pour lequel nous devons remercier à nouveau toute l’équipe du Bluewater, de l’accueil, aux cuisiniers, aux masseuses, bref à tout le monde, le personnel est la plus value qui rend votre séjour le plus agréable possible, alors bravo !
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En route vers l’Ouest de l’île !
Voilà pour les moments agréables à Cebu city, car maintenant nous allons parler du cœur de Cebu City, quelle densité, un air difficilement respirable, surtout en scooter, une chaleur difficile à gerer surtout à 2 avec des sacs à dos et des vetements à manches longues pour se protéger du soleil… les 1h pendant lesquelles nous avons traversé Cebu City ont sans doute fait partie des pires moments de notre voyage, interminable, en passant par certaines zones qui n’avaient pas l’air insécuritaires mais nous avons pourtant ressenti tous les deux une sorte d’inconfort, de gène peut être, car si la pauvreté est une réalité, notamment dans les zones rurales, elle a quelque chose de prenant en ville, certaines personnes semblaient comme errer sans réel but, et nous sentions sur nous des regards insistants, comme si nous nous étions trompés de route, que nous n’étions pas les bienvenus…
Alors c’est uniquement un ressenti, et nous n’avons eu aucun problème, mais à l’aller, nous nous sommes dit qu’au retour nous ferions le nécessaire pour ne passer la nuit dans cette zone à proximité de la sortie de la ville…
Nous n’avons pas fait l’arret au Taoist Cebu Temple, qui est l’un des points forts de la ville, par manque de temps avec l’affaire du filtre, mais c’est un petit regret de Cebu City, nous aurions bien voulu passer quelques minutes dans ce lieu qui semble impressionnant.
Au lieu de ca, nous avons finalement quitté la grande ville, pour nous engouffrer petit à petit dans des zones plus rurales, non plus dans Cebu city mais bien sur l’île de Cebu en elle-même. Pour rejoindre Moalboal, vous pouvez prendre un bus de ville, voir un taxi, mais la distance entre les 2 villes est longue (85 kms), le taxi ne sera donc pas donné, tandis que prendre le bus vous limitera si vous voulez faire des arrêts et avoir la liberté d’aller où vous le voulez ensuite pour découvrir l’île. C’est pour cela que nous avions opté pour la solution scooter, à raison selon nous, malgré que les trajets aient été parfois très très très longs à vivre.
On adore le scooter et on vous le recommande dans tous les pays d’Asie, mais faites attention à la sécurité, aux itinéraires, à votre capacité à enchaîner les heures de conduite sans vous fatiguer, au fait que vous serez peut être parfois chargés, notamment au moment de reprendre toutes vos affaires pour aller d’une ville à une autre., etc…
Jusque Moalboal depuis Cebu City, nous avons mis environ 3h, un peu plus, mais nous avons pris le temps de faire un arrêt à Matayupan falls, une très belle surprise que nous voyions comme une variable que nous aurions supprimé si nous étions en retard, et nous avons bien fait de nous y arrêter car la chute d’eau est puissante et nous y avons rencontré très peu de visiteurs à par de jeunes locaux avec qui nous avons pris de jolies photos.
Nous pensions que la trouver serait facile, mais nous avons un peu galéré, et avons perdu presque une demi heure en prenant une mauvaise route, puis en rebroussant chemin en voyant au loin dans la colline, à l’endroit d’où nous venions, la chute d’eau que nous recherchions…
Cette balade perdue nous aura quand même permis, comme souvent dans ces cas là, d’amuser les enfants locaux, qui ne doivent pas avoir l’habitude de voir passer des occidentaux par ce chemin qui ne mène à aucun lieu touristique…
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Le coup de la panne, ou plutôt de la crevaison
Après quelques minutes de photo et de visite autour de la puissante chute, nous redescendons vers le village pour retrouver la route principale, et nous tombons sur un grand marché local, et nous adorons les marchés, on y perd un temps fou et on y fait de belles rencontres, alors hors de question de déroger à cette règle. Claudia y achète des robes qu’elle aurait acheté 10 fois le prix en France, puis nous filons malgré tout, car l’après midi passe et nous devons rejoindre Moalboal avant la nuit.
Le reste de la route est assez tranquille, ou pas.
En nous trompant de route à Matayupan falls, nous avons emprunté une dirt road ou chemin de terre, et sans nous en rendre compte, nous avons crevé, si bien que dans un virage, nous manquons de chuter et comprenons que le problème vient du pneu arrière. Nous demandons à un local comment faire pour réparer ce souci, il nous indique un « vulcanizer » à une centaine de mètres.
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Nous avions effectivement vu, partout sur les routes, des petites cabanes en bois, avec des bouteilles d’essence, et des pneus sur lesquels étaient inscrits à la peinture blanche « vulcanizer » mais n’avions jamais vraiment fait attention aux services que proposaient ces petits magasins.
La crevaison est si commune sur les routes des Philippines, que ces petits artisans vous proposent de régler le souci et de vous permettre de rouler à nouveau. Avec nos têtes de touristes et au milieu de nulle part, on prépare le coup, et on sait que nous allons être pris pour une banque au moment de payer.
Notre présence crée un rassemblement, et les élèves de l’école juste en face s’amassent aux grilles pour nous faire des signes, on adore.
Monsieur demande au mécanicien combien nous allons payer, aucun intérêt puisque dans tous les cas nous ne pouvons plus rouler et allons devoir accepter le prix qu’il propose, il nous donne un montant, on calcule dans nos têtes, on se regarde, on recalcule dans nos, têtes, on se re-regarde, il vient de nous proposer ses services pour moins de 1€…
Il va prendre 15 minutes, et user d’une technique que nous n’avions jamais vu auparavant, qui consiste à chauffer puis « rustiner » la chambre à air; provisoire donc, mais bien utile pour poursuivre notre route.
Sur la route justement, nous traversons ensuite un village où se passe ce qui semble être une cérémonie religieuse, les gens sont magnifiquement vêtus, encore un beau hasard.
Sur la même route, nous voyons aussi l’envers du décor des Philippines… sur le bord de la route, les déchets jonchent les barrières, alors que la vue sur la mer se dévoile juste derrière, c’est très sale, et c’est malheureux car la suite logique d’une telle pollution se retrouvera dans les chutes d’eau et dans la nature encore un peu plus…
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C’est au même endroit que nous rencontrons un chiot absolument rachitique. Les chiens sont très présents aux philippines, mais nous en voyons aussi beaucoup abandonnés, et celui-là nous fait particulièrement mal au cœur, nous tentons tant bien que mal de le nourrir mais il ne semble plus avoir de forces, il se dirige vers des locaux qui le chassent, un moment pas très agréable, tant sur l’état du pays que sur ce petit animal en souffrance.
Moalboal et les sardines
A 18h, nous arrivons enfin à Moalboal, faisons un très rapide passage par White beach, mais le soleil est déjà en train de se coucher, et nous savons que notre hotel propose une très jolie terrasse avec vue sur le sunset, nous faisons donc le choix de reprendre notre route vers celui-ci, qui se trouve sur la longue route qui mène jusqu’aux quelques hotels de Moalboal.
Notre hotel est le Blue Orchid Resort, que nous avons choisi parce qu’il entend respecter un certain équilibre, tant sur l’hôtel en lui-même, que sur les activités dans la région. En effet, les activités sont nombreuses autour de Moalboal, chutes d’eau, banc de sardines, kawasan, etc, et l’hôtel travaille de pair avec les acteurs locaux pour ne pas prendre de bénéfices sur les activités et pour simplement mettre en relation les entreprises de qualité de la région, avec les clients de leurs hôtels, afin de garantir une belle expérience et de la sécurité aux clients, et une récompense à leur travail de qualité aux opérateurs d’activités… ce n’est pas toujours le cas !
Et puis, l’hôtel a fait le choix d’un beau cadre, sans pour autant avoir d’excès dans le mobilier, la cuisine, les services; c’est simple, on y vient pour l’ambiance (le patron est venu nous saluer, prendre l’apéro avec tout le monde, discuter avec chacun des clients), pour l’état d’esprit, et pour la superbe vue sur l’horizon, au bout d’une coquette terrasse.
Malheureusement, nous n’avons pas pu profiter de la piscine, mais nous avons mangé un bon petit plat le soir, et avons bu les précieux conseils du propriétaire, notamment au moment de choisir avec qui nous ferions du canyoneering à Kawasan. On vous recommande cet hôtel, complètement différent de Bluewater, mais pour autant d’aussi bonne qualité dans un autre registre.
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Le lendemain matin, nous allons découvrir ce pourquoi Moalboal est très connu. Ce phénomène est rare, ou plutôt, le fait qu’il soit accessible depuis la plage est rare. Sur place, à quelques mètres seulement du sable de Panagsama beach, un gigantesque banc de sardines vous attend, et va vous faire vivre une expérience très originale.
Vous allez pouvoir nager au milieu de ce banc, et en admirer les mouvements, presque comme une danse dans laquelle tous les poissons du banc bougent ensemble. C’est dingue de voir à quel point un petit poisson, vous fait vous sentir minuscule lorsqu’il se joint à plusieurs centaines d’autres pour prendre part à ce ballet aquatique. Malheureusement, nous devions nager autour du banc la veille, et nous avons du faire un aller retour hyper rapide dans l’eau, sans utiliser la gopro pour garder de la batterie pour le canyoneering, mais c’était vraiment une belle expérience. Au contraire d’Oslob et les requins baleines, vous n’avez aucune garantie que les sardines seront là tous les jours, et certains locaux nous ont dit qu’il était plus facile de les voir le matin que l’après midi, à vérifier. Ne vous déplacez pas seulement pour le banc de sardines, mais incluez le dans un parcours avec les chutes d’eau, les requins baleines etc, vous ne regretterez pas d’y avoir consacré quelques longues minutes.
La zone comprenant Cebu City et Moalboal, vous prendra environ 1 jour et demi à visiter, comptez une demi journée pour Cebu City, sans vraiment d’interet, et un jour et demi pour la route, les chutes d’eau, puis la petite ville de Moalboal et son énorme banc de sardines. Alors non, Moalboal n’est pas indispensable, Cebu City encore moins, et en même temps, vous arriverez toujours à Cebu City pour visiter l’île de Cebu, et vous passerez toujours près de Moalboal pour aller voir les Kawasan Falls, autant en profiter et y consacrer une grosse journée, surtout pour l’impressionnant banc de sardines, et pour faire une pause dans l’un des deux hôtels dans lesquels nous avons séjourné, détente garantie, ça fait du bien sur un road trip au rythme très élevé !
Bel article, belles photos. quelle chance.
Ouais après on peut dire que vous avez visité la ville car là c est comme visiter Paris depuis le périphérique, il y a effectivement de la pauvreté mais il y a des quartiers agréables et qq belles choses à voir ( cathédrale, musée, fort…)
Hello 🙂
En lisant ton message je me suis demandé si on avait pas fait une erreur sur l’article en disant qu’on aurait visité la ville de fond en comble, alors je l’ai relu…
« peut être n’avons-nous pas mis la volonté nécessaire pour la découvrir en profondeur… »
» l’explication de pourquoi nous n’avons pas pris le temps de découvrir la ville trouve aussi sa source dans le fait que nous avons séjourné dans un hôtel qui ne donnait pas envie de faire quoi que ce soit d’autre que d’y rester, on plaide coupable ! »
« Alors c’est uniquement un ressenti, et nous n’avons eu aucun problème, mais à l’aller, nous nous sommes dit qu’au retour nous ferions le nécessaire pour ne passer la nuit dans cette zone à proximité de la sortie de la ville… »
Bref, c’est un ressenti sur les quelques heures passées en périphérie ET dans le coeur de ville, puisque nous sommes passés à de nombreuses reprises par les artères principales pour aller acheter un filtre pour l’appareil photo.
On parle aussi du temple que nous n’avons pas eu le temps de faire, à cause justement du filtre.
Donc en plus d’une première impression mitigée, nous n’avons en plus pas eu la volonté d’en voir plus qu’au delà de première impression, comme on le dit 🙂
A plus,
Jérémy