Louer une voiture en Islande, on vous explique tout!
3500 kms en 12 jours. 291 kms parcourus par jour. Juste un chiffre qui permet de mesurer la taille de l’Islande et toutes les choses à y voir.
Si vous souhaitez la découvrir, il semble indispensable de louer une voiture en Islande, puisque l’île est vaste, que vous pourrez bien faire des tours au départ de Reykjavik mais que à terme cela vous couterait très cher et vous limiterait rapidement, et que prendre des autocars semble être possible, mais forcément difficile à mettre en œuvre sur des routes parfois longues et sinueuses.
Dans notre cas, celui d’une quarantaine de 5 jours dans la capitale, nous avons choisi de rejoindre la ville en navette ( 23€ par personne, réservation possible en cliquant sur ce lien) car cela nous permettait d’éviter de payer un parking sur place pendant 5 jours et surtout de payer une location de voiture 5 jours pour rien, puisque le cœur de la ville est constitué de quelques rues seulement et qu’il se découvre très facilement à pied.
Louer local, pour soutenir le tourisme et s’adresser à des spécialistes
Depuis une expérience désastreuse avec Hertz en Corse, on redoutait vraiment l’aventure de la location de voiture en Islande. On s’était promis, de ne plus passer par Hertz pour commencer, et d’analyser en prenant encore plus de temps, les offres des loueurs de voitures, les avis, de tout comparer avec encore plus de précision, pour laisser encore moins de chance à la chance (kamoulox).
En regardant les sites internet des différentes entreprises, c’est un feeling personnel mais on a senti une offre moins « générique » sur les sites de loueurs islandais, même si la nationalité des loueurs est difficile à prouver, mais disons sur les sites que vous ne trouvez pas partout dans le monde, les plus petits loueurs.
Au-delà de ce feeling, il y a aussi un modèle de soutien du tourisme national, qu’on essaye de plus en plus d’appliquer notamment lors de nos choix de logements ou d’activités, même si nous avons encore beaucoup de progrès à faire.
Enfin, on avait aussi le sentiment qu’en partant avec une entreprise « locale » on aurait peut-être de meilleurs conseils etc, dans un pays où les conditions de circulation et le climat peuvent être très aléatoires, à nouveau juste un feeling.
Bref, tout nous ramenait vers les entreprises locales, et nous avons donc appuyé notre travail d’analyse (oui oui à ce niveau on peut appeler ça comme ça, vous n’avez pas vu les excel, vous auriez compris…) sur celles-ci, en les répertoriant et en les analysant.
Des retours souvent mitigés, et des mauvaises surprises
Premier constat, la majorité des compagnies recevaient des avis très mitigés, certains pour des annulations dues au Covid qui mettaient du temps à être remboursés, d’autres, nombreux, pour des alertes sur le fait de faire très attention au moment de récupérer le véhicule puis de le rendre, car plusieurs clients avaient eu la mauvaise surprise d’être sanctionnés financièrement sur des impacts, des nettoyages, alors qu’ils avaient plutôt été vigilants, des sanctions abusives disons.
En réalité, quand nous avons filtré ces avis, les types de loueurs (nous ne voulions pas de van), et les ordres de prix approximatifs, le choix se limitait finalement à 3 ou 4 loueurs locaux, apparemment de qualité, avec des prix plutôt similaires.
Ce qui a fait la différence ? Des détails, l’ergonomie du site internet, les heures d’ouverture, la possibilité de se faire récupérer à notre hôtel pour rejoindre l’endroit de prise du véhicule loué, et la présence sur Instagram. Le dernier paramètre peut paraitre absurde, mais une entreprise impliquée sur les réseaux est une entreprise qui se soucie de son image, et de la qualité de son offre, les réseaux sont efficaces pour promouvoir une entreprise autant que pour la critiquer, accepter le jeu des réseaux c’est accepter de prendre le risque d’être exposé, d’où, souvent, un vrai souci de la qualité pour éviter un bad buzz.
Les entreprises qui ne communiquent pas sur les réseaux ne sont pas mauvaises, absolument pas, ça peut être un choix, s’adresser à autre chose qu’aux réseaux sociaux etc, mais on voulait un peu expliquer notre raisonnement très personnel et notre façon de finaliser notre choix.
Go car Rental, une collaboration au service de notre roadtrip
Après ce tri, c’est vers Go Car Rental que notre choix s’est porté, nous avons envoyé un email pour proposer une collaboration au loueur, et c’est le gérant de l’entreprise, Jon, qui nous a répondu directement, en nous proposant un rabais en échange de notre récit d’expérience et de quelques mentions en stories.
On le reprécise souvent, mais nous faisons toujours le travail dans ce sens concernant les collaborations, on fait nos recherches, on fait le tri, et ensuite on se renseigne sur la possibilité d’une collaboration, cela évite beaucoup de mauvaises surprises, d’autant que nous nous faisons un devoir d’être objectifs, et ce même pendant une collaboration, et qu’on préfère donc avoir choisi l’entreprise avec qui nous travaillons, ce qui fut le cas pour Go Car rental.
Nous avons donc loué un Suzuki Jimny, un petit 4×4 dont on aimait beaucoup le style, pendant 13 jours, avec une assurance Super CDW et une assurance gravel road (on y revient un peu plus tard, dans le paragraphe sur les prix et sur les assurances)
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Lava car Rental, une alternative possible pour louer son véhicule
Dans notre short-list se trouvait aussi l’entreprise Lava Car Rental, notes au top sur google avec beaucoup d’avis, site très propre même en version francaise, et on avait même eu la chance d’avoir une réponse à notre email dans un parfait Francais, ce qui est toujours agréable quand on souhaite échanger sur des sujets tels que la location de voiture.
Nous ne sommes pas passés par Lava Car Rental au final, donc on ne pourra pas vous donner notre ressenti, mais dans nos critères ca aurait été notre second choix sans hésiter. D’ailleurs, que vous passiez par l’un ou l’autre de ces loueurs, n’hésitez pas à nous donner votre retour, on complètera notre article avec vos commentaires !
Louer une voiture en Islande, un 4x4 est il obligatoire ?
Stricto sensu, non, un 4×4 n’est absolument pas obligatoire pour voyager en Islande, dans le sens où la route qui fait le tour de l’île, la route n°1, ou bien encore ring road, et qui vous permet de voir une majorité des points d’intérêt de l’île, est une route classique à 2 voies, en goudron, plutôt bien entretenue et accessible à un véhicule classique.
Pourquoi alors, beaucoup de voyageurs font le choix de louer un 4×4 en Islande ? Il y a, évidemment, mais ce critère n’est pas vraiment objectif, l’aspect de l’aventure, faire un road trip islandais en 4×4, c’est cool, c’est un peu la cerise sur un gâteau déjà très très quali, le petit bonus d’excitation.
Au-delà de ce critère, il y a un vrai aspect pratique. L’Islande, c’est un pays fait d’une route principale parfois glissante et à degrés, depuis laquelle démarrent d’autres routes en goudron, mais également plusieurs chemins en terre, voir en gravel, des pistes et parfois même des routes très accidentées accessibles seulement à certains types de 4×4.
Louer un 4×4, c’est se laisser le choix d’aller où vous voulez, de ne pas craindre de taper un caillou en prenant une route en terre ouverte à tous les véhicules mais moyennement entretenue, et de ne pas vous limiter dans les régions à découvrir (sauf vraiment pour certaines zones centrales de l’île, ou même les petits 4×4 ne passent pas).
Pas une obligation donc, mais indispensable si vous voulez rentrer un peu dans les terres ou voyager encore plus serein, dans un pays où la conduite peut parfois s’avérer complexe notamment en raison des conditions climatiques.
La conduite en Islande est elle simple?
La conduite en Islande est assez commune, ca roule à droite, sur les grandes routes les Islandais rouleront plus vite que vous, et n’hésiteront pas à vous doubler, mais rien d’inhabituel.
Méfiez vous du vent, notamment quand vous croisez des camions, lesquels ne ralentiront pas et créeront un appel d’air assez surprenant les premières fois.
Méfiez vous aussi de la neige et du verglas. Evitez, autant que possible de rouler la nuit, soyez attentifs pour ne pas glisser sur de la glace ou sur du verglas. Suivant la saison, exigez des pneus hiver voir des pneus cloutés à votre loueur de voiture si vous souhaitez aller dans le Nord du pays par la ring road par exemple.
Vérifiez toujours le site road.is concernant l’état des routes, faites le la veille mais ne prenez pas pour acquis la vérité de cette veille, car en quelques heures seulement tout peut changer, vérifiez donc aussi juste avant de partir. Suivant les conditions il nous arrivait de vérifier l’état de la route pendant que nous étions sur la route pour savoir si aller plus loin était toujours possible.
Sur ce site, chaque route est surlignée d’une couleur, de vert pour praticable, à rouge pour impassable ou fermée, avec plusieurs couleurs pour différentes conditions. Indispensable.
Ne tentez pas de passer par des routes impassables ou fermées, c’est forcément pour une raison qu’elles sont fermées, vous pourriez vous retrouver en difficulté, et payer très cher votre tentative si vous restez bloqués et devez être remorqués par exemple.
Il n’y a pas de péages en Islande, seulement un tunnel au nord du pays (Vaðlaheiði tunnel), dont le prix est de 10€ environ par véhicule, montant à régler en ligne avant le passage ou toujours en ligne au maximum 3h après le passage sur le site. Si vous oubliez de le faire, votre loueur se fera sans doute un plaisir de payer ce passage de tunnel, puis de vous le refacturer avec une petite commission au passage, ca serait dommage.
Louer une voiture et faire un roadtrip, combien ca coute ?
Le prix de votre location, et de votre consommation, va beaucoup dépendre du modèle de véhicule que vous choisirez et des routes que vous emprunterez. Surtout, la grande différence va se faire dans les choix des options, comme les assurances notamment, qui ne sont pas à négliger en Islande, on y revient de suite.
Nous allons prendre l’exemple de notre véhicule, un Suzuki Jimny automatique de 2019, qui est un petit 4×4, dont nous avions baissé les sièges arrière pour installer nos valises, ce qui veut dire qu’il est plutot typé 2 voyageurs ou 4 voyageurs avec peu de bagages.
Très agréable, il avait le défaut d’une prise au vent importante, et la qualité d’être très joli, confortable à conduire, assez haut et facile en mode 4 roues motrices.
Il n’est pas l’entrée de gamme des 4×4 en location, il y aura d’abord les type Dacia Duster, puis les Jimny ancienne génération et ensuite les Jimny automatique nouvelle génération.
Voici le cout total pour 13 jours de location avec Gocar rental
Location du véhicule à 70€ par jour soit 910€
Assurance Gravel Road à 10€ par jour soit 130€
Assurance complémentaire CDW à 15€ par jour soit 195€
A cette base, s’ajoutent les 10€ de tunnel, et surtout les 450€ d’essence (SP 95), pour précisément 3600kms de parcourus. L’essence a un prix relativement homogène dans tout le pays, autour de 1.65€ le litre de SP95, un peu moins pour le diesel.
Chez Go Car Rental, tous les véhicules sont à kilométrage illimité, c’était un prérequis obligatoire pour notre roadtrip, rien de pire que d’être limités alors que vous voulez voir un lieu.
Au total, tout inclus, la location de voiture, l’essence, les péages et les parkings auront couté 1695€
Cet exemple pratique est le prix public, nous avons payé un peu moins cher la location de départ, mais c’est le prix public qui vous permettra de vous situer.
Par jour, cela représente 130€.
L’assurance gravel road est elle obligatoire ?
Nous ne sommes pas des partisans des assurances chez les loueurs de voiture, tout simplement car on a toujours un peu l’impression de se faire vendre un truc pas nécessaire, jusqu’au jour où…
En arrivant, l’équipe de Go Car nous a parlé de cette assurance, mais a été très correcte, on s’est pas senti forcés, au contraire, mais clairement on n’a pas regretté d’avoir pris les 2 assurances, la gravel road nous semble franchement indispensable tellement entre le vent, les croisements, les routes gravel, les conditions météo, beaucoup de choses viennent taper votre carrosserie, et peuvent être sanctionnées si le loueur est dans un mauvais jour…
Pour l’autre assurance, elle était plutôt une sécurité pour nous, car elle couvre les dépenses de franchise si vous avez un accident dont vous êtes le responsable. Au final nous n’en n’aurions pas eu besoin, sauf quand nous sommes restés bloqués dans la neige sur la route 1 avant qu’un Islandais nous sorte de cette drôle d’affaire qui se profilait…
Au retour, l’employé n’a pas été embêtant du tout, nous n’avons eu aucun problème, ça change de parfois, on a tous cette expérience horrible où on vous met des marques sur le dos alors que vous n’y êtes pour rien mais que vous n’avez rien pour le prouver, mais là c’était parfait, rien à redire.
Pour résumer, et quelques conseils supplémentaires
Pour un roadtrip en Islande, la location semble être la meilleure solution, vous pouvez même imaginer une location de van si vous souhaitez camper par exemple. Faites bien attention à la question de l’assurance gravel road (recommandée), des kms illimités (recommandé) et à l’état de la voiture au moment de la location, n’hésitez à prendre des photos.
Si pour nous avec Go car rental tout s’est super bien passé, on vous recommande cette entreprise, cela ne sera peut être pas le cas avec d’autres entreprises.
A la volée, quelques astuces supplémentaires :
- Téléchargez maps.me et la carte de l’Islande avec votre wifi, pour y accéder hors connexion ensuite, on le dit trop souvent mais cette app est hyper précise et pratique. Cette fois ci, nous avons complété maps.me par une carte papier, achetée chez International Photographer (20€), que nous avons adoré, avec plein de points de vues et d’infos, on recommande à 200%
- Soyez malins avec le vent, garez vous de telle sorte qu’ouvrir les portes ne soit pas une guerre à chaque fois
- Si vous n’arrivez pas à ouvrir votre porte pour sortir, ouvrez la fenêtre en premier
- La boite automatique n’est pas indispensable, elle vous servira toutefois sur les routes 4×4
- Les routes islandaises ne sont pas copines avec le régulateur, qui a tendance à faire accélérer la voiture très fort à chaque montée, et à vous faire du coup beaucoup consommer.
- Nous avons pris une photo où Claudia est assise sur le toit de la voiture, nous en avons discuté avec le gérant de go car rental après coup, cette pratique est à déconseiller si le toit est nu, car si déformation il y a, l’ensemble du toit doit être changé, ça fait une jolie photo mais ce n’est pas une bonne idée, tout comme sur le capot avant, on le saura pour les prochaines fois !
- Enfin, et c’est peut être le conseil le plus important, ouvrez les yeux, regardez autour de vous, les paysages sont incroyables, devant, sur les cotés, dans votre rétro, partout. Faites attention à la route, on s’entend, et si vous voulez vous mettre sur le bas coté faites le avec précaution, coté route, car la route 1 est une route assez rapide, et au bas coté lui-même, un canyon n’est jamais loin en Islande !
Safe travels, et l’aventure continue !
Claudia & Jeremy
Merci pour cet article pratique! J’attends avec impatience celui du roadtrip à proprement parlé 😉
Merci Coline !
Oui il faut qu’on s’y colle, on est terribles sur la production des articles faut le dire…